vendredi 9 août 2019

9 - Famille ARNOUL : Descendance de Jean Arnoul (2/3)


 Descendance de Jean ARNOUL (Sosa 128)

Cette semaine, je vous propose un second volet sur les descendants de Jean ARNOUL, avec Nicolas Victor ARNOUL et son fils Victor, ainsi que nos ancêtres directs Louis ARNOUL, et son fils Albert ARNOUL. On notera l'utilisation de la numérotation d'Aboville et les numéros Sosa pour les ancêtres directs.

Descendance de Jean ARNOUL

128-B.2  - Nicolas Victor ARNOUL

Nicolas Victor ARNOUL, second fils de Jean, fut maître de poste à PROVINS et devint incomparablement le plus riche de ses frères. En effet, il succéda à son père Jean après son décès en 1806, et bénéficia également de la fortune de la famille de sa femme Sophie DESLIONS (128-B.2A). En effet, Sophie était la fille du Maître de poste aux chevaux de Chailly-en-Bière, Georges Antoine DESLIONS, fils d'Antoine DESLIONS premier mari de Barbe LEGROS, qui à son décès épousa à 48 ans en secondes Jean lui même en 1753. Au décès de Barbe, Jean épousa alors celle qui fut la mère de ses enfants Marie Luce PERNET (Sosa 129). Tout cela se passait en famille…

Ascendants de Sophie DESLIONS


Nicolas Victor ARNOUL et Sophie DESLIONS eut deux filles et un fils :

  • 128-B.2.1 - Victoire Sophie Luce ARNOUL, née en 1794, qui  épousa Antoine DUVERGER, maître de poste à Étampes. Madame Duverger survécut longtemps à son mari. Ce fut une très belle personne, et, ce qui vaut mieux encore, une excellente parente. Elle n’oublia pas sur son testament les personnes pauvres de la famille. Elle laissa en mourant une somme d’argent de 6000 F à partager par tiers entre ses 3 petites nièces, filles d’Eugène ARNOUL (B.5.2) fils de Louis né en 1807, et qui perdit sa fortune en spéculations hasardeuses, ainsi que sa femme qui décéda en le laissant seul avec ses filles en bas âge, soit Louise, Marie (épouse Mamet, la seule qui ait pu se marier, faute de dot pour ses sœurs) et Hélène Arnoul, toutes trois si dignes d’intérêt. Hélène étant morte quelque mois après Madame Duverger, Louise et Marie se trouvèrent par suite du décès de leur sœur en possession d’une somme de 6000 F pour elles deux soit 3000 F chacune. (Nous reparlerons plus loin de cette histoire dans cet article)
  • 128-B.2.2 - Aglaé Victorine ARNOUL, née en 1795 qui épousa le sieur Lazare François MORIN, maître de poste à Nogent-Sur-Seine. De ce mariage naquirent plusieurs descendants : Sophie Marie Victorine qui épousa Charles LASNERET, maître de poste de Troyes, Auguste MORIN, officier de cavalerie, et Monsieur l’abbé Paul MORIN, chanoine à Troyes.
  • 128-B.2.4 - Victor ARNOUL, né le 22 nivôse an VIII (13 novembre 1800), avait obtenu son brevet de maître de poste le 18 septembre 1822. Il succéda très jeune à son père à la mort de ce dernier en 1831. Exploitant le service de messageries, il fut également un cultivateur émérite, possédant un domaine agricole important à Chenoise
Descendance de Nicolas Victor ARNOUL

128-B.2.4 - Victor ARNOUL

Victor ARNOUL (1799-1887), fils de Nicolas Victor, fut un bienfaiteur de la ville de Provins. Il avait succédé à son père comme maître de poste et comme cultivateur. L'ayant perdu de bonne heure, il se vit placé à la tête de cette double exploitation. Doué d'une remarquable aptitude pour les affaires et d'une grande passion pour les chevaux et pour l'agriculture, il ne pouvait manquer de bien réussir dans ces entreprises. Il acquit promptement la réputation d'un agronome des plus éclairés et des plus habiles, toujours prêt sans excès à expérimenter les nouveaux progrès de la culture. Ses terres, bien régénérées, avaient la réputation d'être les meilleures du pays.


Il fut conseiller municipal pendant vingt‑cinq ans. Il siégea également au Conseil d'arrondissement, commanda le bataillon de la Garde nationale et fut nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1849.



Après la guerre de 1870, il voulut venir en aide à ses concitoyens et légua à sa ville la somme de quatre‑vingt mille francs pour faire les travaux nécessaires à la fourniture d'eau potable dans toute la ville. En reconnaissance pour cette libéralité, le conseil municipal donna le nom de Victor ARNOUL à la rue où celui‑ci naquit et vécut. 





Victor ARNOUL épousa en 1829 Marie Elisa CHATELAIN (128-B2.4A) qui lui donna 5 enfants, dont seules 2 filles vécurent, se marièrent et eurent des enfants.
  • 128-2.4.1 - Marie Aline, née en 1830 qui épousa en 1849 Martin François CROSSE, notaire, dont 2 enfants Charles et Gaston.
  • 128-2.4.4 - Marie Elisa Blanche, née en 1838, qui épousa en 1857 Louis Germain MICHAUX (128-2.4.4A) qui fut conseiller général de Seine et Marne, dont un fils André Marie Victor MICHAUX.
Les CHATELAIN étaient notaires de père en fils. L’un d’eux, le beau-frère de Victor, mourut à Paris en 1882, notaire honoraire, ancien président de la chambre des notaires, et l’un des gros bonnets de l’association des anciens barbistes (i.e. des anciens du Collège Sainte Barbe).

Victor fut élu conseiller municipal en 1831, adjoint au maire, puis maire de Provins, il était membre du Conseil des Directeurs de la Caisse d’Épargne. Il siégea également au Conseil d'arrondissement, commanda le bataillon de la Garde nationale et fut nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1849. Il est considéré comme un bienfaiteur de la ville de Provins, notamment du fait des travaux d’adduction d’eau qu’il fit entreprendre.

Décédé en son domicile parisien en 1887, il fut inhumé dans sa ville natale, très regretté de ses concitoyens. Ceux-ci avaient, déjà de son vivant, donné son nom à la rue, anciennement nommée rue de la Charronnerie. Ce nom rappelait une des activités traditionnelles que l'on trouvait dans l'environnement d'un relais de poste, tout comme les ateliers des maréchaux-ferrants et des bourreliers.

Il fut donc conseiller municipal à Provins pendant 25 ans. Après la guerre de 1870, et pour venir en aide à ses concitoyens, il légua à la ville la somme de 80 000 F pour faire les travaux d'adduction d'eau potable dans toute la ville. En reconnaissance, le conseil municipal donna le nom de Victor ARNOUL à la rue où il naquit et vécu, et où se trouve encore la Caisse d’Epargne de PROVINS.


Ci-après deux extraits du "guide de l'étranger dans Provins", de Goltfried Lebeuf , Provins 1875

Quoique Provins soit traversé par deux rivières, le Durteint et la Voulzie, le besoin d'eau potable se faisait généralement sentir. Grâce à la générosité de madame Mattelin et de Victor Arnoul, La ville Haute et la ville Basse vont être dotées d'un service complet de distribution d'eau.
C'est une amélioration considérable qui fera bénir le nom des deux bienfaiteurs. Une fontaine élevée sur la place du marché neuf rappellera à nos arrières-neveux la mémoire de Madame Mattelin.
Pourquoi quelque monument ne viendrait il pas perpétuer celle de M. Victor Arnoul ?
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Arnoul (Victor), propriétaire, vient de donner à la ville de Provins une somme de quatre-vingt mille francs pour lui venir en aide dans son projet de distribution d'eau. Une concession à perpétuité est accordée à M. Arnoul pour le service de sa maison.
---o---

128-B.5 - Louis ARNOUL (Sosa 64)

Louis ARNOUL, né le 19 octobre 1766 à Provins, 5e enfant de Jean est notre ancêtre direct.

Il était tanneur et épousa le 15 novembre 1796, Marie-Anne Gabrielle BERTRAND (Sosa 65) née en 1777, fille unique d'un tanneur sis rue de Changis à PROVINS. Il eût passé pour le plus bel homme de sa ville si un accident d'enfance ne lui avait légèrement déformé le visage. Il était tombé face en avant sur un décrottoir et avait eu le nez brisé. Malgré cela, sa tournure était belle et aisée, un air de sérénité et de douceur en faisait le plus aimable des hommes.

Son courage était connu : à quatre vingt deux ans, il s'élança à la tête d'un cheval emporté, il put le maîtriser et rentra pour se soustraire aux félicitations des voisins.
Une autre fois, il se jeta dans la rivière pour sauver une petite fille qui se noyait et la rapporta vivante à ses parents, il avait près de quatre vingts ans.
On pourrait citer bien d'autres cas, mais il refusait d'en entendre parler.

Sa femme Marie-Anne Gabrielle était une blonde d'une beauté et d'une vertu remarquables. Elle dirigea la partie commerciale de l'affaire de son mari et s'acquitta de son rôle avec beaucoup d'intelligence.

Son affaire était prospère, mais, après le mariage de son fils aîné Eugène, une ère de calamités amoindrit sa fortune et compromit l'avenir de ses enfants. Il est décédé le 23 janvier 1848 à Provins, à l'age de 81 ans.

Descendance de Louis ARNOUL
Louis ARNOUL eut de son union avec Marie-Anne Gabrielle une fille et quatre fils, dont l'un mourut en bas âge :

  • 64-1 - ARNOUL Luce Eugénie, née le mercredi 26 juillet 1797. Mariée le mardi 23 avril 1816 avec Hyacinthe Louis Hippolyte BELLANGER, pharmacien à Provins. Décédée le dimanche 15 novembre 1874 à l'âge de 77 ans.
  • 64-2 - ARNOUL Eugène, né le lundi 26 janvier 1807, courtier à Provins.
  • Marié en 1826 avec Elisa MAMET. Il est décédé en 1883 à Boulogne-Billancourt (92) à l'âge de 75 ans.
  • 64-3 - ARNOUL Honoré Albert, né le jeudi 19 mai 1808, décédé en 1808 à l'âge de 5 mois.
  • 64-4 - ARNOUL Albert dit Léon, Sosa 32, né en 1810, avocat
  • 64-5 - ARNOUL Charles, né le vendredi 5 juin 1818 à Provins (77), marié en 1853 avec Augustine MULARD, dont 4 enfants, décédé le 6 mars 1888 à 69 ans

 

64-1 Luce Eugénie ARNOUL et la famille BELLANGER

Luce Eugénie ARNOUL, fille aînée de Louis, est devenue en 1816 l’épouse de Hyacinthe BELLANGER, né en 1788 et qui était pharmacien à Provins. Il est décédé en 1880 à l’âge de 92 ans. Ils eurent 6 enfants dont 4 vécurent :

  •  64-1.1 Hippolyte Louis BELLANGER, né en 1817, pharmacien, décédé en 1903. Il a épousé Rose Adélaïde PICHARD, née en 1825, décédée en 1901, dont 2 enfants :  Marie-Rose BELLANGER , née le 18/03/1846, décédée en 1879, qui a épousé Henri TISSIER,  et  Georges BELLANGER  né le 09/06/1851 
  •  64-1.2 Eugénie BELLANGER, née en 1818, décédée en 1906. Elle épousa en 1841, Amédée LEMAY, confiseur, puis courtier en vins, dont 2 enfants :   Gaston LEMAY et Claire LEMAY

  •  64-1.3 Clémence Aglaë BELLANGER, née en 1825, décédée en bas âge 

  • 64-1.4 Félix BELLANGER, né en 1826 qui devint médecin et resta célibataire, décédé en 1865.
  • 64-1.5 Justin BELLANGER, né en 1830, décédé à 2 ans
  • 64-1.6 Justin BELLANGER, deuxième du nom, né en 1833, écrivain, décédé en 1917. C’est à lui que nous devons le récit de l’histoire de la famille ARNOUL-BELLANGER, dont quelques extraits dans cet article. Il a épousé en 1863, Adèle Eléonore SÉJOURNÉ, née en 1835, dont un enfant :   Camille Felix BELLANGER, né en 1853, artiste peintre, décédé en 1923.

 Luce Eugénie ARNOUL ep. BELLANGER

 Extrait de "Ma famille" par Justin Bellanger :

Voici  ce que nous dit Justin Bellanger dans son ouvrage sur ses parents et grands-parents dont une anecdote intéressante sur les recherches faites en vue de la production de sucre de betterave.

La famille BELLANGER
Jean Baptiste Hyppolite Bellanger, mon grand-père, naquit à Paris le en 1759, il était fils d’un greffier au Châtelet et en 1784 vint s’établir à Provins pour exercer la profession de pharmacien. Il est mort à Provins le 26 février 1814.
 
Ce fut lui que le gouvernement chargea la même année de fabriquer de la poudre à canon.
Dans ce but on mit à sa disposition l’Église Ste Croix voisine de sa maison, et une partie de cet édifice fut transformée par lui en usine. Je préciserai ce souvenir en notant que l’écurie de mon grand-père fut établie à cette époque dans la chapelle méridionale placée immédiatement au-dessus du transept de droite et dite chapelle de la Vierge.
 
Plus tard, sous l’empire, au temps du blocus continental, ce fut également mon grand-père qui de concert avec le docteur Gallot, tenta le premier, à Provins, la fabrication de sucre de betterave. 

Voici en effet, ce que nous lisons dans un rapport du secrétaire perpétuel de la société libre d’agriculture, sciences et arts de Provins, séance publique du 22 octobre 1811 : « le gouvernement, qui, jusqu’à ce jour a paru content des travaux de la société, a daigné cette année s’adresser directement à elle pour ses opérations agricoles et chimiques qui intéressent tant l’empire pour le remplacement des matières sucrées que la nature n’a pas exclusivement fixées dans l’autre hémisphère. La société s’est empressée de lui obéir. Tous les documents relatifs à cette affaire ont été remis à la commission nommée par la société et dont MM. Bellanger et Gallot sont les chefs. Le zèle et la connaissance de ces deux messieurs ne laissent aucun doute sur les succès de la culture et de la manipulation. » 


Il apparaît dans leur rapport fait à la séance du 4 juin qu’ils ont acheté de la graine de betterave à Castelnaudary et de Suède, ils s’en sont aussi procuré du pays avec toute la diligence et tous les soins possibles, n’ayant pu en obtenir qu’une petite quantité. Ils ont fait alors les plus grandes instances à nos jardiniers pour que ceux-ci leur vendissent du plant, et ils n’en ont obtenu qu’avec beaucoup de peine. Ils ont pris à loyer différents jardins et ont sacrifié une partie des leurs pour cet effet.  Les terrains réunis peuvent faire à peu près 42 ares.
 

D’après ce témoignage on voit que mon grand-père partage avec le docteur Gallot l’honneur d’avoir devancé de plus d’un demi-siècle l’établissement de notre sucrerie provinoise actuelle. 

Cette société d’agriculture, sciences et arts à laquelle j’ai emprunté les lignes qui précèdent, fut fondée à Provins à l’instigation du gouvernement et constituée par un décret en date du 26 octobre 1804.
 

Jean Baptiste Hippolyte Bellanger fut l’un des premiers inscrits sur la liste de ses membres et il continua d’en faire partie jusqu’à sa mort le 26 février 1814.
 

Voici en quels termes l’abbé Pasques rendit compte à la séance publique du 26 juin 1820, de la mort de Jean Baptiste Hippolyte Bellanger :
 

« .........Au nombre de nos chers défunts nous avons la douleur de compter Monsieur Bellanger, savant pharmacien, homme simple et modeste, que la malheureuse révolution fit incarcérer parmi les honnêtes gens et qui se concilia pour jamais leur estime, ses apprêts pour la confection du sucre de betterave commandé par le gouvernement à notre société, furent arrêtés par une hydropisie ascète la plus complète. L’opération de la ponction, vingt fois répétée, ne put le sauver. Il vit la mort d’un œil tranquille et avec un esprit ferme. Une famille nombreuse et de vrais amis l’ont pleuré. »
 
Cette incarcération, transformée légitimement par l’abbé Pasques en un titre honorifique, paraît avoir eu pour cause première un motif totalement étranger à la politique. Une simple jalousie de métier en fit tous les frais. Dénoncé comme tiède aux Jacobins, le pauvre pharmacien fut arraché de sa maison et interné provisoirement dans la prison de la ville. Mon père, alors âgé de 6 ans, se souvenait parfaitement de l’y avoir visité. Il existe dans les documents réunis et légués à notre bibliothèque par le docteur Marc Michelin, une pièce assez curieuse relative à cet incident. 


Tels sont les divers renseignements que j’ai pu recueillir sur mon grand-père.
 

Jean Baptiste Hippolyte Bellanger avait deux sœurs.
 

  • La première fut Marie-Rose Bellanger qui épousa le sieur Jean Baptiste Targe professeur émérite (sic) de l’université de Paris. (Voir archives de l’état civil de Provins, Paroisse St Ayoul, naissance du 20 septembre 1791).
  •  La seconde dont j’ignore les prénoms fut mariée à un artiste de talent, Nicolas Semen, fort connu sous l’empire comme graveur géographe. Ce fut Nicolas Semen qui grava à cette époque la carte de France la plus complète. Il eut un fils qui s’expatria et alla fonder une imprimerie à Moscou. Là il réussit parfaitement et devint directeur de l’Imprimerie Impériale. La branche des Semen à Paris est éteinte. Le dernier rejeton de cette branche fut employé au ministère de la guerre et mourut en 1865.
Par les Semen nous étions également les parents d’un sculpteur qui ne manqua pas de réputation sous l’empire. Je veux parler de STOLDTZ. C’est à cet artiste que l’on doit notamment les deux groupes allégoriques du jardin des Tuileries figurant l’un le Nil et l’autre la Seine.
 
Jean Baptiste Hippolyte Bellanger épousa en 1786, Marie Louise Prailly, née à Provins le 11/01/1764, fille d’un maître tanneur de la rue de Changis. De ce mariage il eut 5 fils et une fille qui ne vécut que treize mois.
  • 1 - Louis Hippolyte (dit Hyacinthe)  né le 29/01/1788, décédé le 02/06/1880, qui fut pharmacien à Provins,
  • 2 - Modeste Aimable né le 02/04/1789, qui fut médecin major,    
  • 3 - Marie Cécile née le 20/09/1791, décédée le 12/10/179,
  • 4 - Ferdinand  né en 1792, tué en mai 1813 à Lützen (Allemagne),
  • 5 - Étienne Édouard né le 24/06/1796,   
  • 6 - Louis Adolphe  né le 11/09/1803, décédé le 17/12/187.
Ma grand-mère, Marie Louise Prailly, veuve de Jean Baptiste Hippolyte Bellanger mon grand-père, épousa en secondes noces, Louis Théodore Juris, propriétaire, né à Provins le 21/10/1759. Louis Théodore Juris, qui fut Maire de Sourdun, mourut le 13/01/1841 âgé par conséquent de 82 ans. Elle mourut le 30/03/1852 âgée de 89 ans à Sourdun. 

Enfants de Marie Louise Prailly, et de Jean Baptiste Hippolyte Bellanger

  • 1 - Louis Hippolyte, mon père, dut à sa qualité d’aîné et à l’état maladif du chef de famille, la faveur de ne pas être compris dans les contingents de l’armée. Sa présence à la maison fût reconnue indispensable. Aussi dès qu’il eut achevé ses études de pharmacien fut-il obligé de quitter Paris pour venir se mettre à la tête de la pharmacie de son père
Louis Hippolyte Bellanger fut reçu pharmacien à Versailles par autorisation le 3/10/1813. Les premières années de sa jeunesse furent donc consacrées presque exclusivement aux préoccupations sérieuses. Les plaisirs frivoles y eurent peu de part. On peut raisonnablement attribuer à cette circonstance, non moins qu’à la disposition naturelle du caractère, cette austérité de mœurs et cette sagesse sans effort qui devaient caractériser la vie de mon père.


On voit que le retour de mon père au milieu des siens coïncida avec l’invasion des alliés. Dans le manuscrit le l’abbé Pasques intitulé « Journal 1814 à Provins » et conservé dans la bibliothèque de notre ville, le nom du jeune Louis Hippolyte Bellanger se trouva plusieurs fois prononcé. Je citerai pour exemple le passage suivant où il est question d’une petite promenade assez hardiment exécutée par mon père en compagnie d’un de ses amis, Louis Boulanger, dans le but de renseigner la municipalité sur les mouvements de l’ennemi :

« Le même dimanche, 20 février 1814, Hippolyte Bellanger qui avait été en voyage à Nogent et qui avait passé la Seine en bateau, dit qu’un régiment de Hussards, arrivé par la route de Bray, se portait sur Troyes et y devançait les ennemis qui fuyaient à toute bride... (page 66).  

La rencontre avec ce régiment de Husssard est à l'origine de l'histoire d’Arthur le squelette de la salle de sciences du lycée de Provins, que je vous raconterai dans un prochain article (JPA)

Louis Hippolyte se maria le 23/04/1816 avec Luce Eugénie ARNOUL, dont 4 enfants qui vécurent.

Voir aussi une anecdote insolite qui fait l'objet de l'article 19


  • 2 - Modeste Aimable Bellanger naquit à Provins le 02/04/1789. Il fut comme mon père élevé au collège de Provins, alors dirigé par les Oratoriens.
Il fit les dernières campagnes de l’empire en qualité de médecin aide major attaché à un régiment de dragons. Il prit part notamment à celle d’Espagne et de France.

Dans la première il fut assez heureux pour déterrer de ses propres mains un certain groupe de prisonniers français que les guérillas avaient enfouis vivants dans je ne sais quelle sierra. Suivant leur abominable méthode ces féroces montagnards avaient abandonné ainsi leurs victimes après leur avoir lié les membres et n’avoir laissé que la tête en dehors du sol.
Une autre légende se rapporte à l’oncle Aimable : c’est celle de l’Apocalypse.

 L’Apocalypse était une mule jadis superbe, ramenée par lui d’Espagne. Dans quel état Bon Dieu ! La pauvre bête avait fourni de telles étapes sans se reposer, elle avait dépensé tant de forces sans les réparer, en un mot subi tant de privations et tant de fatigue depuis les rives du Tage, jusqu’à celle de la Voulzie que son état faisait pitié. Rossinante, en regard de l’Apocalypse, eu paru un cheval de course.  Ce fut pourtant sur cette rosse que le dragon (c’est ainsi que l’appelait mon père) assista au combat sanglant de Léchelle.

L’affaire terminée, le dragon qui savait son chemin, se hâta d’accourir à Provins pour embraser sa mère. Mais il dut faire le trajet à pied.
O douleur ! L’Apocalypse avait disparu dans la bataille, impossible de la retrouver !
Le pis était que l’Apocalypse portait sur elle tous les bibelots du chirurgien. Faute de ce colis, plus moyen de couper ni bras ni jambes.

Plus de trousse, plus de chirurgien. Voilà à quelles réflexions mélancoliques s’abandonnait le dragon sur le seuil de la pharmacie paternelle en regardant défiler dans la rue du Val les troupes qui revenaient du combat de Léchelle.
Tout à coup, il poussa un cri de triomphe. D’un bond, il s’élança au milieu d’un escadron, saisit par la bride un animal fantastique, tira à lui comme un pêcheur qui happe une proie, et finalement présenta l’Apocalypse à sa famille.
Oui vraiment c’était bien elle. Une erreur d’un instant l’avait séparée de son maître occupé à soigner un blessé. Mais fidèle aux sentiments de patriotisme qui l’animaient depuis qu’on l’avait naturalisée Française, elle rejoint ses copains, les chevaux de dragons, et militairement s’était placée dans le rang.

On fit la fête à la pauvre bête, autant que si elle valut cher, et dès le lendemain il se fixa comme médecin à Nangis où il mourût dans une situation modeste, mais honorable.
Détail digne d’être consigné ici et qui peint bien l’effroyable disette de médecin à laquelle se trouvait réduite l’armée dans les dernières années de l’empire. Aimable fit les campagnes dont on a parlé sans posséder le moindre diplôme. Ce fut seulement le 2 novembre 1815 qu’il fut reçu à Versailles (par autorisation) officier de santé.

Il laissa deux fils. L’aîné, Aimable, mourut assez jeune (à Paris le 9 février 1899 à 68 ans) . Le second, Émile, habita Paris où il se créa une situation de commerce.


  •  4 - Ferdinand Bellanger, le deuxième des frères de mon père par ordre de primogéniture, fut tué en mai 1813 lors de la bataille de Lützen (Allemagne) au retour de la campagne de Russie.
  • 5 - Étienne Édouard, le troisième, servit en 1814 et 1815 dans les pupilles de la garde.
Étienne Édouard était un joli homme doué d’une rare vivacité d’esprit, d’un caractère résolu il eut pu faire un militaire distingué si les événements ne l’eussent pas forcé à rentrer dans la vie civile.
En quittant l’armée, il étudia la pharmacie et fut reçu (à Beauvais) le 1er octobre 1820. Il alla s’établir comme pharmacien à Bray sur Seine où il mourut en 1868 frappé d’une attaque d’apoplexie pendant qu’il se baignait dans la rivière.

Sa femme, excellente personne, était douée d’une beauté remarquable. Leur affabilité était extrême. Chaque année au moment de la foire de Bray, ils réunissaient autour d’eux tous les membres de la famille et la recevaient avec une grâce expansive qui venait du cœur. Oh les braves gens, et avec quelle satisfaction je me rappelle leurs bonnes et belles figures !
Leurs deux fils, Édouard et Jules , sont morts en laissant chacun une fille.

Je ne quitterai l’excellent oncle Édouard sans rappeler une anecdote assez amusante dont il fut le héros et qu’il donnait pour rigoureusement authentique :

C’était pendant la campagne de France, sur la route de Troyes à quelques kilomètres de Nogent-sur-Seine.  Le jeune pupille de la garde faisait partie d’une colonne dirigée de Provins sur Troyes. Son cheval s’était déferré, il fut forcé de laisser filer en avant ses camarades et de s’arrêter devant la forge d’un maréchal ferrant.
Pendant qu’il surveillait l’opération, l’Empereur en propre personne vint à passer sur la route en compagnie d’une demi-douzaine de généraux.
Le jeune homme n’eut que le temps de prendre la pose réglementaire pour faire le salut. Jamais il n’avait eu l’occasion de voir l’Empereur de si près. Il écarquillait les yeux et son cœur battait la générale.
Tout à coup, il entend une voix vibrante qui domine le vacarme des montures lancées au trot. Cette voix, c’est celle de Napoléon !
Et savez-vous à qui elle s’adresse cette voix ? Au jeune cavalier.
À cet instant de son récit, mon oncle avait toujours l’habileté de s’arrêter pour provoquer nos questions.
- Vraiment mon oncle, l’Empereur vous a parlé ?
- Oui mon garçon il m’a parlé. C’est comme j’ai l’honneur de te le dire.
- Et qu’est-ce qu’il vous a dit ?
- ce qu’il m’a dit ? Ah ! Dame voilà !
- Eh bien !
- Eh bien, il m’a dit : dépêche-toi donc, Jean Foutre ! Voilà ce qu’il m’a dit...
Tableau !

Louis Adolphe Bellanger fut le plus jeune des frères de mon père. Ce fut aussi celui de tous dont le caractère se rapprocha le mieux du sien.
Il exerça à Provins la profession de bijoutier. À une inaltérable douceur, il joignit un esprit extrêmement vif et fin.  Doué d’un jugement sûr et d’une remarquable modération, il présida pendant plus de 20 années le tribunal de commerce de Provins.

Il eut deux fils, l’aîné mourut à Paris (le 21 mars 1849) à l’âge de dix-neuf ans. Le second, Jules, après avoir succédé à son père, s’est retiré tout jeune encore des affaires et habite aujourd’hui avec sa mère, une maison située à quelques mètres de celle où il est né. Il est veuf, son fils unique (Jules) percepteur à Dammarie-les-Lys est mort en 1916.

D'après Justin Bellanger, "Ma famille"

64-2 Eugène ARNOUL

Eugène ARNOUL, second fils de Louis, reçut au collège Ste Barbe à Paris, une très bonne instruction. Il se maria en 1826 avec Elisa Mamet (64-2A) de Montigny-Lencoup et reprit la maison de son père. Ils eurent 5 filles : Louise, Marie, Claire, Clémence et Hélène.

Pour son malheur il s’associa avec son beau-père, un courtier dont l’esprit avait un peu trop de hardiesse. Cette association ne fut pas heureuse. Eugène Arnoul perdit rapidement dans des spéculations sur les cuirs la dot de sa femme, la sienne, et une partie de la fortune de mes grands-parents eux-mêmes. À vrai dire l’honneur fut sauf. Il n’y eut ni déclaration de faillite, ni cessation de paiement. Mais il se trouva littéralement plumé de tout son avoir. Sur ces entrefaites, sa femme mourut en le laissant à la tête d’une véritable nichée de 5 filles, âgée entre 4 et 11 ans, toutes plus jolies les unes que les autres, mais bien encombrantes pour un homme veuf et dénué de ressources. Heureusement, la famille vint en aide à cette grande infortune Il est décédé en 1883 à Boulogne-Billancourt (92) à l'âge de 75 ans.
  • 64-2.1 - Louise, L’aînée des filles fut prise en charge par sa tante Luce Eugénie et son mari Hyacinthe BELLANGER, qui se chargèrent de l’élever et de veiller sur elle, comme si elle eut été leur propre fille.
  • 64-2.2 - Marie, resta chez ses grands-parents dans les mêmes conditions.
  • 64-2.5 -Hélène, la plus jeune quitta Provins et alla habiter dans la famille de sa mère à Montigny-Lencoup.
De ces cinq enfants, deux moururent jeunes :
  • 64-2.3 - Claire qui était avec ses sœurs à la maison d’éducation des sœurs de Nevers succomba peu de temps après sa mère à une fièvre cérébrale.
  • 64-2.4 - Clémence. Alors qu’elle atteignait l’âge de dix-huit ans, elle fut emportée en quelques jours par une fièvre typhoïde d’une violence extrême. Elle était remarquablement belle, mais ce qui la rendit chère à toute la famille, c’était l’amabilité de son caractère. Ma mère l’adorait et a toujours conservé d’elle un souvenir attendri. Au bout de trente années, c’était avec des larmes dans les yeux qu’elle parlait encore de cette ravissante jeune fille.
Louise et Hélène furent placées dans le commerce et finirent par fonder ensemble à Paris une maison de couture qui leur permit de vivre honorablement.

Marie, dont l’instruction avait été poussée plus loin que celle de ses sœurs, conquit ses brevets et entra dans l’enseignement. Au bout de quelques années, elle épousa un de ses oncles, côté maternel, jeune chimiste extrêmement laborieux et attaché à l’une des usines les plus considérables de Levallois Perret. Marie épouse Mamet eut la douleur de perdre son mari au bout de peu d’années et elle se retrouva seule et sans ressources avec deux petites filles à élever. Elle vint habiter chez ses sœurs et se consacra à l’éducation de ses enfants (Élisa et Hélène), sans autres ressources que ses cachets d’institutrice.

Hélène Arnoul mourut en 1872 par suite des privations qu’elle avait endurées pendant le siège de Paris. Elle n’était pas mariée.  Louise est restée également fille.
Quant aux deux filles de Madame Mamet elles sont devenues comme leur mère institutrice.

D'après Justin Bellanger


64-4 Albert ARNOUL (Sosa 32)

Voici ce que nous dit Justin Bellanger sur son oncle Albert ARNOUL, notre ancêtre direct, fils de Louis ARNOUL.
Acte de naissance d'Albert ARNOUL, fils de Louis ARNOUL

Albert ARNOUL, né à Provins le 22 mai 1810, fit ses études d’abord au lycée de Versailles, puis à Sainte-Barbe, comme son aîné. Ce fut dans ce second établissement qu’il eut pour condisciple et pour ami, monsieur Bourgeat, ancien magistrat, ancien maire de Provins et l’un de nos plus distingués compatriotes. En sortant de Sainte-Barbe, Albert fit son droit. Tout en suivant les cours de l’école, il entra en qualité de secrétaire chez le célèbre jurisconsulte Merlin de Douai.
Merlin de Douai se servait volontiers de son jeune secrétaire comme d’un lecteur. Chaque matin il se faisait lire par lui un nombre de pages déterminé et toujours le même. Or, veut-on savoir quel ouvrage avait la préférence ? C’était la fastidieuse Histoire de France de Rollin.


L’oncle Albert quitta Paris pour se fixer à Melun, où il acheta une charge d’avoué. Il se maria à mademoiselle Sophie Pailleux, fille unique et orpheline qui lui apporta une dot assez belle. Je jetterai un voile sur la série de circonstances malheureuses à la suite desquelles la position de mon oncle Albert se trouva considérablement amoindrie. Je me bornerai à dire que, après la vente désastreuse de son étude, il se fixa à Paris, où il consacra ses dernières ressources à l’instruction de ses deux fils et de ses deux filles.
Il fut assez favorisé du ciel pour rencontrer de ce côté là une compensation à ses infortunes. 


Albert ARNOUL (1810-1892)
  
Son fils aîné, Camille, élève distingué du professeur Chérain, fut de 1868 à 1902 l’un des industriels les plus considérables et les plus considérés de l’arrondissement de Pontoise où il avait créé une fabrique de produits chimiques des plus florissantes. Il mourut le 6 mars 1902 à Saint Ouen L’Aumone
Son autre fils, Henry, instruit et formé par l’aîné, dirige lui-même un établissement du même genre près de Bruxelles (HAEREM).
Quant aux deux filles, Léonie et Cécile, elles fondèrent à Paris, un externat de Demoiselles qui les fit vivre honorablement, mais sans les enrichir beaucoup. Très pieuses l’une et l’autre, elles consacrèrent leur existence à de bonnes œuvres.
D'après Justin Bellanger.

Nous parlerons plus en détail de la vie d'Albert et de ses enfants dans un article dédié.


64-5 - Charles ARNOUL

Charles, le plus jeune des frères de ma mère, naquit le 5 juin 1818. Une particularité assez piquante, ma mère accoucha de son premier enfant (Louis Hippolyte) près d’une année avant que ma grand-mère n’accouchât de son dernier (Charles, donc) de telle sorte que l’oncle se trouva plus jeune que son neveu. Charles Arnoul fut, pour des motifs que j’ignore, privé des avantages de l’instruction solide que ses frères avaient reçue.

Il fut envoyé tout jeune à Paris chez un papetier où il resta jusqu’à l’âge exigé par la loi pour pouvoir contracter un engagement dans l’armée. Dès qu’il eut atteint cet âge, il se fit soldat. Sa vie militaire se passa presque toute en Algérie. Il prit part à plusieurs affaires importantes, celles de Zaatcha et de Boussada. Ce fut à cette dernière qu’il dût le très glorieux surnom par lequel ses camarades n’ont jamais cessé de le désigner. Il parvint au grade de Capitaine, fut décoré et prit sa retraite peu de temps avant la guerre franco-allemande de 1870-1871 en qualité de chef de bataillon, et commanda le bataillon des mobiles de Provins, avec le colonel de Courey .

Incorporés immédiatement dans l’armée de Paris, les mobiles de Provins prirent une part active à toutes les opérations du siège, et se distinguèrent à Champigny et au parc de Buzenval. Après la guerre, Charles Arnoul fut nommé directeur de la caisse d’épargne de Provins, et il conserva ces fonctions jusqu’en 18.., époque à laquelle de sottes taquineries administratives, incompatibles avec la dignité de son caractère l’amenèrent a donner sa démission.
D'après Justin Bellanger

Charles ARNOUL (1818-1888) épousa en 1853 Augustine MULLARD (1833-1901), fille de Pierre MULLARD, armateur de pêche, perdit en 1879 l'aîné de ses enfants. Charles ARNOUL mourut le 6 mars 1888, à l’âge de 69 ans, laissant un fils, Louis, et une fille  Eugénie.
Ils eurent ensemble 4 enfants :
  • Gaston Charles  (1859-1879) décédé à 20 ans,
  • Louis (1863-1948) qui épousa mademoiselle Blanche de la RUFFIE. Ils n'eurent pas d'enfants.
  • et deux jumelles :  Eugénie Louise (1870 +1945) et Marie (1870 +1871), décédée en bas âge. Eugénie épousa le 28 mars 1905, Henri MANCHERON, veuf et père de deux enfants. Elle quitta Provins pour aller habiter à Survilliers (S&O).

Charles ARNOUL (1818-1888)

Augustine MULLARD (1833-1901)
En 1866, Charles prit sa retraite après trente ans de service et de campagnes et regagna Provins, sa ville natale. Il y fut appelé par l'Administration à remplir les fonctions de caissier central de la Caisse d'épargne de l'arrondissement.

Son caractère bon et serviable conquit bientôt les sympathies de tous. Successivement nommé capitaine, puis commandant du 4e bataillon des mobiles de SEINE ET MARNE, il prit une part active à la défense de PARIS en 1870. On sait avec quel courage et quel patriotisme nos compatriotes marchèrent au feu.

Malgré son âge et de fréquents accès de goutte qui le faisaient horriblement souffrir, Charles était toujours à la tête de ses troupes et les encourageait par son exemple, les guidant de sa vieille expérience.
[Renseignements découverts par Simone ARNOUL extraits des Nouvelles de Seine et Marne du 13 mars 1888.]

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Charles ARNOUL eut toutefois une descendance par sa fille Eugénie, épouse MANCHERON, qui eut une fille Henriette, née en 1907 et qui épousa Georges ROLLAND.

Madame Henriette ROLLAND habitait à Concarneau, et mes tantes Jacqueline et Simone l'ont rencontrée en 1984 et c'est chez elle qu'elles photographièrent les portraits de Jean Arnoul, Marie-Adélaïde Arnoul, Louis Lestumier, et Charles Arnoul. Quelques années plus tard Septembre 1991, Ginette , Guy et Bernard Arnoul lui ont rendu visite à Concarneau en alors qu'ils étaient en vacances dans le Finistère.

Au décès d'Henriette, les tableaux ont été  transmis à son neveu.

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A suivre avec un dernier volet sur l'histoire des 3 autres enfants de Jean ARNOUL, soit Marie Adélaïde, Louise Sophie Luce, et Etienne Auguste ARNOUL.

Mais avant, je vous reparlerai d'Albert ARNOUL, de son fils cadet Henry ARNOUL, et de son petit-fils Henry Joseph, mon grand-père paternel.

Jean-Paul ARNOUL



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