vendredi 25 octobre 2019

20 - Famille PÉAN - Les PÉAN de Mayenne

Dans cet article sur les PÉAN de Mayenne, ascendants de Louis Marie PÉAN, grand-père de Dominique, je vous propose de vous raconter comment on pouvait avancer sur sa Généalogie sans forcément courir dans la France entière pour consulter les archives des communes et des départements à l'époque où les archives de l'état civil n'étaient pas encore en ligne.

 

FAMILLE PÉAN - Les PÉAN de Mayenne

Sur  ce petit médaillon transmis à sa fille par ma belle-mère Renée PÉAN, on a recto verso les photos de ses parents, Louis Marie PÉAN, et Jeanne Renée SALMON (voir plus loin).

Louis Marie PÉAN

1 - Collecte des papiers de famille

La première chose à faire est de récupérer tous les documents familiaux disponibles sous forme papier (bien sûr !) et d'en faire la saisie dans un logiciel de généalogie : actes de naissance, avis de décès, actes et contrats de mariage, ainsi que les éventuelles recherches déjà faites par des membres de la famille. Le logiciel permet d'organiser les différentes informations et d'identifier les manques. Les photos de famille sont également importantes, et comportent parfois au dos des informations utiles (cartes postales).

Pour les familles PÉAN et SALMON, j'ai utilisé les données que m'avait transmises ma belle mère Renée PÉAN, sous forme de tirages en "bleu" en très grand format d'arbres généalogiques réalisés par Yves DELIN, petit-fils de Marie Angélique PÉAN sœur de Louis Marie PÉAN, ainsi qu'un brouillon de Pierre MÉLIER, descendant de Sarah SALMON, sœur de Jeanne Renée, qui a réalisé une généalogie de la famille PÉAN-CHARTIER-SALMON.

J'ai aussi récupéré un certain nombre de faire-part, extraits d'actes, articles de journaux, photos anciennes et autres documents qu'elle conservait.

Ascendance PÉAN par Yves DELIN

Ascendance PÉAN - SALMON - CHARTIER par Pierre MELIER

2 - Publication en ligne

Ces documents plus ou moins lisibles que j'ai exploités m'ont permis de renseigner ma base généalogique et de publier ces données pour les mettre à la disposition des généalogistes.

Au début des années 2000, je publiais ainsi un site Web sur mes pages perso Orange, sur lequel je transférais simplement par FTP une exportation au format HTML de la totalité de ma base généalogique réalisée avec le logiciel GENEATIQUE. J'avais à cette époque environ 600 fiches généalogiques. Le résultat sur mes pages perso Orange que vous pouvez consulter ici est un peu fruste, et fonctionne mal, notamment l'arbre graphique à gauche de la page qui ne s'affiche plus. Par ailleurs, il faut faire attention à bien cocher une option permettant de supprimer les fiches correspondant à des personnes vivantes, car avec cette méthode manuelle ce n'est pas automatique.

À cette époque, on n'avait pas vraiment de sites de collaboration Généalogique comme GENEANET, ou encore FILAE sur lesquels on peut faire des recherches et contacter d'autres généalogistes. Mes pages persos étaient référencées par Google, ce qui me valait un certain nombre de contacts de personnes intéressées par mes données et qui tombaient sur ma publication au cours de leurs recherches.

3 - Échanges avec d'autres généalogistes


C'est ainsi que j'ai été contacté un jour de 2004 par Annie Canduro qui a beaucoup travaillé sur la généalogie des PÉAN de Mayenne. Habitante du département, elle a pu bénéficier d'un accès physique aux archives départementales qui sont centralisées à Laval. Nous avons échangé quelques messages, et elle m'a envoyé un fichier GEDCOM. Dans ce fichier, j'avais les ascendants de Louis Marie PEAN (1870, 1953, Sosa 14) sur 7 générations jusqu'à Michel PEAN (<1662, 1705, Sosa 896) que j'ai pu importer dans mon logiciel.  Voir ici son arbre sur Généanet.


4 - Ascendance de Louis Marie PÉAN

Je vous propose ci-après une monographie en partie rédigée automatiquement par le logiciel, qui présente sous une forme rédigée et lisible les données présentes dans une base généalogique.

Sur cette famille, nous avons quelques photos, mais malheureusement assez peu d'anecdotes sur leur vie, n'ayant pas de documents écrits sous forme de journaux intimes et autres récits transmis dans la famille.

 

Génération I


1. PEAN Louis Marie, Sosa 14

C'était le fils de PEAN Pierre Henry - cf. 4 - (°1833 +1905), Bourrelier
     Né le samedi 23 novembre 1833 à Levaré (53).
     Décédé le samedi 11 février 1905 à Gorron (53)  à l'âge de 71 ans.
et de NOËL Angélique Marie Perrine - cf. 5 - (°1835 +1900), Épicière
     Née le mardi 2 juin 1835 à Heusse (Le Teilleul) (50640).
     Décédée le samedi 17 février 1900 à Gorron (53)  à l'âge de 64 ans.
Cinquième enfant de Pierre et Angélique
À sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 36 ans et 34 ans.
Il voit le jour le dimanche 1er mai 1870 à Gorron (53).
Décédé le dimanche 22 mars 1953 à Luc-sur-Mer (14) à l'âge de 82 ans.
  • Marié le jeudi 12 février 1903 à Paris-IIIème (75) à l'âge de 32 ans,avec SALMON Jeanne Renée - 2 -

  • Remarié le lundi 3 septembre 1923 à Villettes (27) à l'âge de 53 ans, avec CHEVREL Léa Julia Emilia - 3 -
Il était pharmacien à Paris XIV°, au 21 rue Mouton Duvernet, puis à Luc sur Mer après son remariage. Il a fait ses études à Paris, 16 rue du Cail dans le 18e en 1900


Pharmacie PÉAN, rue Mouton Duvernet, Paris 14° au début du XX° siècle

Un Apôtre : Louis PEAN

Article de journal rédigé par L. COLLESSON, collègue pharmacien et ami de Louis PÉAN, à l'occasion de son décès en mars 1953, qui nous permet de mieux connaître celui qu'il était.


Nous sommes informés de la mort de Louis PÉAN, décédé à 83 ans, à Luc-sur-Mer (Calvados).
Ce nom n'est plus retenu que par les anciens de la Profession, mais il devrait rester dans les mémoires comme celui d'un bon serviteur de la Pharmacie.
Péan avait été, pendant ses études, Président de l’Amicale des Étudiants en Pharmacie. Il est de ceux qui sont parvenus à créer le siège de réunion du boulevard Saint-Michel, d'y attirer les camarades et d'y faire naître les sentiments de solidarité professionnelle par des fêtes et des manifestations qui étaient alors une nouveauté incroyable.
Quand il s'est installé à Paris, il devint rapidement un animateur, puis le Secrétaire général de la Chambre Syndicale des Pharmaciens de la Seine.
C’était l’époque, ---illisible--- de la Belle Époque, mais qui, pour le pharmacien, fut une époque de misère.
Les Syndicats étaient squelettiques, leur recrutement se heurtait à un individualisme aveugle.
C'était l'époque de la concurrence spectaculaire de ceux qu'on appelait alors les Rabaisiens.
La population était inondée par des distributions de brochures publicitaires, de tracts et de prospectus distribués par des hommes-sandwichs.
Les prix annoncés étaient tous sacrifiés, les spécialités étaient vendues au public au même prix que ceux que les Pharmaciens payaient chez les grossistes, quelquefois même au-dessous, les médicaments de grosse consommation étaient offerts au public au même prix que ceux des tarifs de droguerie, les ordonnances étaient tarifées sans calcul des manipulations, etc.
C'était, pour la Pharmacie, l'époque de la guerre sans merci de toutes les branches de l'activité.
Ce fut, au commencement du siècle, une crise lamentable, génératrice de misère, mais aussi de chute de la moralité professionnelle.
À cela s'ajoutait encore la concurrence de vingt pharmacies mutualistes fonctionnant dans Paris et celle de fondations multiples et de nouveaux foyers de rivalité.
Ceux qui ont exercé dans les premières années du vingtième siècle ont encore l'angoisse de l'état désastreux d'une Profession qui ne nourrissait plus son homme.
C'est dans cette atmosphère tragique que quelques hommes entreprirent de chercher la voie du salut.
Parmi eux Péan fut un apôtre et fit appel aux hommes  de bonne volonté. Par bonheur, les militants furent surtout des hommes intègres, actifs, idéalistes et réalistes à la fois.
Leur rayonnement personnel eut pour effet de stimuler le recrutement accéléré des groupements et des syndicats.
Leurs premiers efforts portèrent surtout sur l'apaisement de rivalités navrantes entre les individus et les groupes qui se déchiraient et qui se faisaient réciproquement une guerre acharnée sans profit pour personne.
Il faut un effort de pensée pour se représenter les difficultés du moment à vaincre, pour trouver la solution de la réglementation du prix de vente des spécialités, pour convaincre de l'utilité d'un tarif régulier applicable à la vente des préparations officinales et magistrales, pour réduire les heures d'ouverture des pharmacies qui rivalisaient avec celle de l'ouverture des bistrots sans détente des dimanches et jours de fête.
Il est difficile d'imaginer maintenant le démarrage de toutes les améliorations survenues progressivement par la suite.

Péan fut de ceux qui ont bataillé, qui ont dirigé les tactiques de propagande par la création de liens d'amitié, de concorde et de confraternité en vue de préparer fin avenir meilleur.
Toutes les améliorations actuelles de l'exercice de la pharmacie sont dues aux initiatives lointaines des Confrères de la soi-disant belle époque et leur leçon peut  encore servir de guide à ceux qui doivent défendre la Profession dans les luttes perpétuelles nécessaires à la  défense de la Pharmacie.
Quand Péan quitta Paris et qu'il alla exercer en campagne, l'élan était donné et ses successeurs dans l'action syndicale se doivent de saluer avec respect sa mémoire.
L. COLLESSON, Mars 1953

Jeanne Renée SALMON

2. SALMON Jeanne Renée, Sosa 15

Fille de SALMON Auguste Paul (°1860 +1903), Négociant, Employé de commerce
     Né le dimanche 14 octobre 1860 à Paris-XIème (75).
     Décédé le dimanche 1er février 1903 à Paris-IIIème (75)  à l'âge de 42 ans.
et de LEDWINSKI Sarah Sazette (°1866 +1937), Fleuriste
     Née le jeudi 29 mars 1866 à Paris-IVème (75).
     Décédée en juillet 1937  à l'âge de 71 ans.
Premier enfant d'Auguste et Sazette.
À sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 22 ans et 16 ans.

Voir sa généalogie à la fin de l'article n°5

Elle voit le jour le vendredi 19 janvier 1883 à Paris (75).
Décédée le samedi 21 mai 1921 à Paris (75) à l'âge de 38 ans.
Domiciliée à Paris, 111bis rue de Turenne

Mariée le jeudi 12 février 1903 à Paris-IIIème (75) à l'âge de 20 ans, avec PEAN Louis Marie - cf. 1. Contrat de mariage en date du 11 février 1903 établi par Me Morel d'Arlems à Paris
3 enfants sont nés de cette union :
  •  PEAN Paul Louis
    Né le lundi 4 janvier 1904 à Paris-XIVème (75).
    Marié le mardi 11 octobre 1927 à Paris-XIème (75) avec ANNUNCIATE SAIMAN Mireille.
    Décédé en octobre 1997 à Paris (75)  à l'âge de 93 ans.
  •  PEAN Yvonne Marie Andrée
    Née le samedi 20 avril 1907 à Paris-XIVème (75)
    Mariée le samedi 23 avril 1932 à Luc-sur-Mer (14) avec IGNAZI Max Raoul.
    Décédée en octobre 1995  à l'âge de 88 ans.
  •  PEAN Renée Louise Jeanne (Sosa 7)
    Née le mercredi 7 juillet 1915 à Paris-XIVème (75).
    Mariée le lundi 21 décembre 1936 à Luc-sur-Mer (14) avec EMAILLE Robert Jules Eugène (Sosa 6).
    Décédée le vendredi 15 mars 2002 à Paris (75)  à l'âge de 86 ans. 
Jeanne Renée Salmon à l'hôpital
Pendant la Première Guerre mondiale, elle s'occupait des soldats blessés dans un hôpital parisien comme tant d'autres jeunes femmes. Sur cette photo prise en 1918, on la voit debout au fond en tenue d'infirmière, son tablier marqué d'une croix.
Buste de femme à la colombe
Jeanne Renée était artiste. Elle faisait de la peinture sur céramique, dont le Joueur de Luth, et ce très beau plat décoré d'un buste féminin à la colombe.

3. CHEVREL Léa Julia Emilia

Elle est née le dimanche 18 octobre 1885 à Saint-Lô (50).
Elle était divorcée de Baptiste FERRE à Saint-Lô.
Remariée le lundi 3 septembre 1923 à Villettes (27) à l'âge de 37 ans, avec PEAN Louis Marie - cf. 1 ci-dessus -
Surnommée "Tatite".

 Extrait des mémoires de Dominique

Mon grand-père Louis PEAN tenait avec sa femme Jeanne SALMON une pharmacie à Paris dans le dans le XIV° arrondissement. À la mort de leur mère, leurs 3 enfants Paul, Yvonne et Renée, avaient respectivement 17, 14 et 6 ans. Devenu veuf, il avait quitté Paris pour aller s’installer dans une nouvelle pharmacie à Luc-sur-Mer dans le Calvados.

Après un peu plus de deux ans de veuvage, Louis Marie s'est marié une seconde fois, à l'âge de cinquante-trois ans, le 3 septembre 1923 à Villette (Eure) avec Léa Julia Emilia CHEVREL, âgée de 37 ans, sans profession, née à Saint-Lô (Manche) le 18 octobre 1885.

La petite Renée, ma mère, qui avait alors 8 ans, déjà très affectée par la mort de sa mère, a très mal vécu la présence de cette belle-mère qu’elle n’aimait pas. D’autant qu’elle fut très vite envoyée en pension. Elle a donc vécu son enfance orpheline de sa mère, dont son père ne lui a pratiquement jamais parlé à cause de la présence de sa nouvelle épouse.

À l’âge de 20 ans, elle avait commencé des études de pharmacie, et au lieu de les terminer, elle a rencontré mon père et s’est mariée.

 

Génération II

Parents de Louis Marie PEAN

4. PEAN Pierre Henry, Sosa 28,

Pierre PÉAN était bourrelier à Gorron, Maison rue des Renardières, et avait un jardin rue des Chauvinettes

Fils de PEAN Pierre Michel - cf. 6 - (°1802 +1866), Tisserand
     Né le mardi 4 mai 1802 à Gorron (53).
     Décédé le mercredi 14 mars 1866 à Gorron (53)  à l'âge de 63 ans.
et de BRODIN Marie Madeleine - cf. 7 - (°1802 +1859), Aubergiste
     Née le lundi 27 septembre 1802 à Gorron (53).
     Décédée le mardi 20 décembre 1859 à Levaré (53)  à l'âge de 57 ans.
Quatrième enfant de  et Marie.
À sa naissance, ses père et mère étaient tous deux âgés de 31 ans.
Il est né à Levaré (53) le samedi 23 novembre 1833 .
Décédé le samedi 11 février 1905 à Gorron (53) à l'âge de 71 ans.


Marié avec NOËL Angélique Marie Perrine - cf. 5 - ci-après.
Angélique NOËL

5. NOËL Angélique Marie Perrine, Sosa 29,

Angélique était épicière à Gorron, rue de Bretagne

Fille de NOËL Jacques (°1793)
     Né en 1793.
et de MOREL Marie Anne Françoise (°1802)
     Née en 1802.
Premier enfant de Jacques et Marie.
À sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 42 ans et 33 ans.
Elle voit le jour le mardi 2 juin 1835 à Heusse (Le Teilleul) (50640).
Décédée le samedi 17 février 1900 à Gorron (53) à l'âge de 64 ans.
    
Unie avec PEAN Pierre Henry - cf. 4 -

6 enfants sont nés de cette union :
  •  PEAN Henri Jacques
    Né le vendredi 9 mars 1860 à Gorron (53). Il était prêtre.
    Décédé le vendredi 14 décembre 1928 à St Jean sur Mayenne (Andouille) (53)  à l'âge de 68 ans.
  •  PEAN Jules Joseph
    Né le mardi 5 novembre 1861 à Gorron (53), Bourrelier.
    Uni avec ARTIGALAS Joséphine.
  •  PEAN Marie Angélique
    Née le mercredi 19 novembre 1862 à Gorron (53). Receveuse des Postes.
    Mariée le samedi 6 février 1904 à Cambremer (14) avec DELIN Georges Pierre Charles
    Décédée le samedi 9 octobre 1943 à Pont-l'Abbé (29)  à l'âge de 80 ans.

    Yves DELIN
    , contributeur de cet arbre généalogique est un petit-fils de Georges et Marie Angélique.
  •  PEAN Léonice Louise Joséphine
    Née le mercredi 4 octobre 1865 à Gorron (53), épicière à Gorron.
    Décédée le mercredi 25 décembre 1946 à Gorron (53)  à l'âge de 81 ans. 
  •  PEAN Louis Marie - cf. 1 -
  •  PEAN Louise Pauline
    Née le lundi 25 janvier 1875 à Gorron (53), Enseignante, et gouvernante de son frère aîné Henri qui était prêtre.
    Décédée le mercredi 1er octobre 1958 à Chartres (28)  à l'âge de 83 ans.
Carte sociale de Louise PÉAN, sœur de Louis Marie
Arbre généalogique de la famille PÉAN

 

Génération III

6. PEAN Pierre Michel, Sosa 56

Pierre Michel PÉAN était tisserand et tenait une maison d'hôte à Lévaré (Mayenne)
Domicilié au lieu-dit "Cassepto" à Lévaré en 1859
Il est mort chez son fils à Gorron

Fils de PEAN Pierre - cf. 8 - (°1767 +1847), Tisserand, Cabaretier
     Né le jeudi 29 octobre 1767 à Hercé (53).
     Décédé le mercredi 13 octobre 1847 à Gorron (53)  à l'âge de 79 ans.
et de GENDRON Julienne Mathurine - cf. 9 - (°1781 +1825)
     Née le lundi 30 avril 1781 à Gorron (53).
     Décédée avant le vendredi 29 juillet 1825 à Gorron (53)  à moins de 44 ans.

Deuxième enfant de Pierre et Julienne.
À sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 34 ans et 21 ans.
Il naît le mardi 4 mai 1802 à Gorron (53).
Décédé le mercredi 14 mars 1866 à Gorron (53) à l'âge de 63 ans.

Marié le samedi 4 février 1826 à Gorron (53) à l'âge de 23 ans,
avec BRODIN Marie Madeleine - cf. 7 -
Le couple s'est séparé après la naissance des enfants.


7. BRODIN Marie Madeleine, Sosa 57

Aubergiste à Lévaré (Mayenne)
Propriétaire à la date de son mariage

Fille de BRODIN Siméon (°1723 +1802), Instituteur, maître art écriture
     Né le samedi 12 juin 1723 à Lesbois (53).
     Décédé le dimanche 6 juin 1802 à Gorron (53)  à l'âge de 78 ans.
et de LE BOULANGER Marie Marguerite (°1770 +1837), Fileuse
     Née le vendredi 12 octobre 1770 à Gorron (53).
     Décédée le dimanche 15 octobre 1837 à Gorron (53)  à l'âge de 67 ans.

Premier enfant de Siméon et Marie.
À sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 79 ans et 31 ans.
Elle voit le jour à Gorron (53) le lundi 27 septembre 1802 .
Décédée le mardi 20 décembre 1859 à Levaré (53) à l'âge de 57 ans.

Mariée le samedi 4 février 1826 à Gorron (53) à l'âge de 23 ans, avec PEAN Pierre Michel - 6 -

4 enfants sont nés de cette union :
  •  PEAN Viginie Marie Perrine
    Née le mercredi 26 mars 1828 à Levaré (53).
  •  PEAN Claire Françoise
    Née le dimanche 23 novembre 1828 à Levaré (53).
  •  PEAN Hortense
    Née le vendredi 26 mars 1830 à Levaré (53)
    Unie avec LIETTE Polydore François.
  •  PEAN Pierre Henry - cf. 4 - ci-dessus


 

Génération IV

8. PEAN Pierre, Sosa 112,

Tisserand, puis cabaretier à Ondefontaine, canton d'Aunay-sur-Odon (Calvados) depuis plus de 4 ans à la date de son mariage. Devenu veuf, il s'est remarié à Marie LOCHU

Fils de PEAN Michel (père) - cf. 10 - (°1732 +1786), Tisserand
     Né le vendredi 4 janvier 1732 à Hercé (53).
     Décédé le samedi 26 août 1786 à Hercé (53)  à l'âge de 54 ans.
et de GODEAU Michelle - cf. 11 - (°1720)
     Née le vendredi 20 septembre 1720 à Hercé (53).
     Décédée à Gorron (53).

Troisième enfant de  et Michelle.
À sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 35 ans et 47 ans.
Il naît le jeudi 29 octobre 1767 à Hercé (53).
Décédé le mercredi 13 octobre 1847 à Gorron (53) à l'âge de 79 ans.

Marié le mardi 9 avril 1799 à Gorron (53) à l'âge de 31 ans,
avec GENDRON Julienne Mathurine - cf. 9 - ci-après.




9. GENDRON Julienne Mathurine, Sosa 113

Fille de GENDRON Jean (°1732 +1806)
     Né en 1732 à Carelles (53).
     Décédé le mardi 4 novembre 1806 à Gorron (53)  à l'âge de 74 ans.
et de ROUZIERE Julienne (°1754 +1814)
     Née vers 1754 à Brecé (53).
     Décédée le mardi 11 janvier 1814 à Gorron (53)  à environ 60 ans.

Premier enfant de Jean et Julienne.
À sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 49 ans et d'environ 27 ans.
Elle naît à Gorron (53) le lundi 30 avril 1781 .
Décédée avant le vendredi 29 juillet 1825 à Gorron (53) à moins de 44 ans.

Mariée le mardi 9 avril 1799 à Gorron (53) à l'âge de 17 ans, avec PEAN Pierre - 8 -
3 enfants sont nés de cette union :
  •  PEAN Julienne
    Née le jeudi 14 août 1800 à Gorron (53).
  •  PEAN Pierre Michel - cf. 6 -
  •  PEAN Marie-Anne Marguerite
    Née le jeudi 11 septembre 1806.

Sources : Yves Delin, Annie Canduro

 

Génération V

10. PEAN Michel (père), Sosa 224

Fils de PEAN Michel (grand-père) - cf. 12 - (°1692 +1774), Tixier
     Né le lundi 14 avril 1692 à Hercé (53).
     Décédé le mercredi 13 avril 1774 à Hercé (53)  à l'âge de 81 ans.
et de LE BOESNE Marie - cf. 13 - (°1701 +1754)
     Née vers 1701 à Mayenne (53).
     Décédée le mercredi 1er mai 1754 à Hercé (53)  à environ 53 ans.
Premier enfant de  Michel et Marie.
À sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 39 ans et d'environ 31 ans.
Il naît à Hercé (53) le vendredi 4 janvier 1732 . Il était tisserand.
Décédé le samedi 26 août 1786 à Hercé (53) à l'âge de 54 ans.

Marié le jeudi 6 février 1755 à Hercé (53) à l'âge de 23 ans, avec GODEAU Michelle - cf. 11 ci-après -

11. GODEAU Michelle, Sosa 225

Fille de GODEAU René (°1693 +1746)
     Né le jeudi 17 septembre 1693 à Colombiers-du-Plessis (53).
     Décédé le samedi 11 juin 1746 à Hercé (53)  à l'âge de 52 ans.
et de DAGUIER Michelle (°1701 +1737)
     Née le vendredi 30 septembre 1701 à Levaré (53).
     Décédée le samedi 13 avril 1737 à Colombiers-du-Plessis (53)  à l'âge de 35 ans.
Deuxième enfant de René et Michelle.
À sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 27 ans et 18 ans.
Décédée à Gorron (53).
Elle voit le jour le vendredi 20 septembre 1720 à Hercé (53).

Mariée le jeudi 6 février 1755 à Hercé (53) à l'âge de 34 ans, avec PEAN Michel (père) - cf. 10 -
3 enfants sont nés de cette union :

  •  PEAN Michel (fils),
    Né le mercredi 28 avril 1756 à Hercé (53).
    Marié le jeudi 27 février 1783 à Hercé (53) avec LE BULANGER Marie.
    Décédé le mardi 7 février 1815 à Levaré (53)  à l'âge de 58 ans.
  •  PEAN François
  •  PEAN Pierre - cf. 8 -

 

Génération VI

12. PEAN Michel (grand-père), Sosa 448,

Fils de PEAN Michel - cf. 14 - (°1662 +1705)
     Né avant 1662 à Hercé (53).
     Décédé le vendredi 19 juin 1705 à Hercé (53)  à plus de 43 ans.
et de JARDIN Anne - cf. 15 - (°1668 +1694)
     Née avant 1668 à Hercé (53).
     Décédée le samedi 10 avril 1694 à Hercé (53)  à plus de 26 ans.
Deuxième enfant de Michel et Anne.
À sa naissance, ses père et mère étaient âgés de plus de 30 ans et plus de 24 ans.
Il est né à Hercé (53) le lundi 14 avril 1692 . Il était tixier.
Résidence à Hercé, 53115, Mayenne, Pays de la Loire, France
Sources: AD 53 - Hercé - E dépôt 215/E8 (1721-1736) 49/106

Décédé le mercredi 13 avril 1774 à Hercé (53) à l'âge de 81 ans.

Marié le jeudi 22 septembre 1729 à Hercé (53) à l'âge de 37 ans, avec LE BOESNE Marie - cf. 13 ci-après -

13. LE BOESNE Marie 1, Sosa 449

Fille de LE BOESNE Michel (°1681)
     Né avant 1681 à Hercé (53).
et de BRIAND Michelle (°1686)
     Née avant 1686 à Hercé (53).
Premier enfant de Michel et Michelle.
À sa naissance, ses père et mère étaient âgés de plus de 20 ans et plus de 15 ans.
Elle naît à Mayenne (53) vers 1701 .
Décédée le mercredi 1er mai 1754 à Hercé (53) à environ 53 ans.
Source : AD 53 - Colombiers-du-Plessis - E dépôt 52/E23 (1755-1759) 26/80

Mariée le jeudi 22 septembre 1729 à Hercé (53) à environ 28 ans, avec PEAN Michel (grand-père) - 12 -

1 enfant est né de cette union :
  •  PEAN Michel (père) - cf. 10 -



Génération VII

14. PEAN Michel,  Sosa 896,

Je n'ai pas identifié ses parents, et la remontée dans le temps s'arrête là pour le moment.

Il naît à Hercé (53) avant 1662 .
Décédé le vendredi 19 juin 1705 à Hercé (53) à plus de 43 ans.
Source : décès: AD 53 - Hercé - E dépôt 215/E8 (1721-1736) 49/106

Marié le jeudi 6 mai 1688 à Gorron (53) à plus de 26 ans, avec JARDIN Anne - cf. 15 ci-après


15. JARDIN Anne 1, Sosa 897, Génération VII

Fille de JARDIN Pierre (°1623 +1708), Laboureur, Tixier
     Né vers 1623 à Gorron (53).
     Décédé le mardi 13 mars 1708 à Gorron (53)  à environ 85 ans.
et de TURPIN Perrine (Ambroise) (°1638 +1696)
     Née vers 1638 à Gorron (53).
     Décédée le mardi 6 novembre 1696 à Gorron (53)  à environ 58 ans.
Deuxième enfant de Pierre et Perrine.
À sa naissance, ses père et mère étaient âgés de moins de 45 ans et moins de 30 ans.
Elle voit le jour à Hercé (53) avant 1668 .
Décédée le samedi 10 avril 1694 à Hercé (53) à plus de 26 ans.
Source : AD 53 - Hercé - E dépôt 215/E8 (1721-1736) 49/106

Mariée le jeudi 6 mai 1688 à Gorron (53) à plus de 20 ans, avec PEAN Michel - cf. 14

2 enfants sont nés de cette union :
  •  PEAN Françoise,
    Née après 1688 à Gorron (53).
    Unie avec LAUNAY Michel.
  •  PEAN Michel (grand-père) - cf. 1

La roue d'ascendance ci-après donne une vision globale des ascendants identifiés de Louis Marie PÉAN. Il reste quelques trous à combler, notamment du côté de la famille NOËL sur la droite du graphique.
Roue d'ascendance de Louis Marie PÉAN
Généalogiquement vôtre,
Jean-Paul ARNOUL

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vendredi 18 octobre 2019

19 - Famille BELLANGER - Histoire d'Arthur le squelette


Je vous ai déjà parlé dans mon article 9 de Luce Eugénie ARNOUL, fille aînée de Louis (Sosa 64) qui a épousé Hippolyte BELLANGER, pharmacien à Provins. Son fils écrivain nous a laissé un ouvrage sur sa famille. Voici une anecdote liée à son père qu'il n'avait pas racontée, sous forme d'échanges de messages avec un professeur du lycée de Provins.
 
Mise à jour du 30 mars 2021

Histoire d'Arthur le squelette du Lycée de Provins 

 

Arthur le squelette du Lycée de Provins dans sa châsse

La publication d'informations généalogiques permet parfois de faire des rencontres insolites, comme ce message reçu d'un professeur de physique du lycée de Provins qui m'a contacté après avoir fait des recherches sur la famille BELLANGER dans mon arbre généalogique publié sur Généanet.

Message du 2 mai 2014

De:    Jouguelet Eric <Eric.Jouguelet@ac-creteil.fr>
Envoyé:    vendredi 2 mai 2014 01:17
À:    jparnoul@hotmail.com
Cc:    LPO THIBAUT DE CHAMPAGNE de PROVINS
Objet:    Don de Monsieur Hyacinthe BELLANGER

Pièces jointes:    squelette_châsse.jpg; squelette_carton.pdf

Copie à M. l'Intendant du Lycée
Cher Monsieur Arnoul,

Coordonnateur de physique au lycée Thibaut de Champagne, je suis en train de rechercher l'identité du squelette d'un officier russe de 1814. Il a été donné par un de vos ancêtres au lycée. Preuve en est le petit carton fourni avec le squelette du cosaque (voir fichier joint).

L'ambassade de Russie m'a contacté jeudi dernier pour déterminer l'identité du soldat. Or il y a deux versions ! La version du carton où le soldat est mort pendant la bataille de Nogent en 1814 et une autre qui vient du livre de Pierre Bénard sur le lycée (tome 2, page 32) qui raconte que Marcel Lombard, décédé hélas il y a juste un an, lui a dit que ce soldat était mort chez le pharmacien Bellanger puis caché, bouilli et ensuite cédé au lycée. Je ne sais pas ce qu'il se serait passé dans la maison.

En résumé, on ne sait pas pourquoi cet officier n'a pas eu de cérémonie décente pour sa mort.

Avez-vous un message transmis par vos parents, des traces dans votre grenier. En résumé, le moindre indice est important dans cette recherche très difficile. Je contacte d'ailleurs ce soir M. Duchamp des archives municipales de Provins.

Bien sincèrement,

Eric JOUGUELET
Professeur agrégé de sciences physiques
Coordonnateur des sciences physiques au lycée.
3 rue du collège 77160 PROVINS


Étiquette carton accompagnant le squelette :

Transcription :
Squelette d'un officier russe mortellement blessé au combat de Nogent-sur-Seine en 1814 et mort à l'Hôpital Général.

Monsieur Bellanger Pharmacien rue du val montèrent le squelette tel qu'il est aujourd'hui.

Donné au collège par monsieur Bellanger Pharmacien à Provins.


 

Réponse du 6 mai 2014


De:    Jean-Paul Arnoul <jparnoul@hotmail.com>
Envoyé:    mardi 6 mai 2014 17:05
À:    'Jouguelet Eric'
Objet:    RE: Don de Monsieur Hyacinthe BELLANGER
Pièces jointes:    Arbre Bellanger.pdf; Ma famille - Justin Bellanger.docx


Bonjour M. Jouguelet,

Ancien élève du Lycée Thibaut de Champagne, je me souviens effectivement de ce squelette qui était visible dans une salle de sciences…
Je ne connaissais pas son histoire, qui implique effectivement des personnes présentes dans ma généalogie familiale.

Je dispose d’un texte écrit par Justin Bellanger, fils de notre pharmacien (voir arbre joint), qui mentionne effectivement la présence de Louis Hippolyte Bellanger, dit Hyacinthe, jeune pharmacien à la bataille de Nogent. Ce manuscrit fait référence lui-même à la page 66 d’un autre « manuscrit le l’abbé Pasques intitulé « Journal 1814 à Provins » et conservé dans la bibliothèque de Provins » dans lequel il devrait y avoir plus de précisions. Je n’ai malheureusement pas d’autres informations sur un hussard qui serait mort dans sa pharmacie.

Merci de m’informer si vous avez pu avancer dans ces recherches à la bibliothèque de Provins, que je fréquentais moi-même les jeudis après-midi, étant interne de 1968 à 1970.

Bien cordialement,
Jean-Paul Arnoul
Famille de Louis Hippolythe BELLANGER dit "Hyacinthe"

Extrait du texte de Justin Bellanger :


Louis Hippolyte (époux de Luce Eugénie ARNOUL), mon père dut, à sa qualité d’aîné et à l’état maladif du chef de famille, la faveur de ne pas être compris dans les contingents de l’armée. Sa présence à la maison fût reconnue indispensable. Aussi dès qu’il eut achevé ses études de pharmacien fut-il obligé de quitter Paris pour venir se mettre à la tête de la pharmacie de son père. (Louis Hippolyte Bellanger fut reçu pharmacien à Versailles par autorisation le 3/10/1813). Les premières années de sa jeunesse furent donc consacrées presque exclusivement aux préoccupations sérieuses. Les plaisirs frivoles y eurent peu de part. On peut raisonnablement attribuer à cette circonstance, non moins qu’à la disposition naturelle du caractère, cette austérité de mœurs et cette sagesse sans effort qui devaient caractériser la vie de mon père.

On voit que le retour de mon père au milieu des siens coïncida avec l’invasion des alliés. Dans le manuscrit le l’abbé Pasques intitulé « Journal 1814 à Provins » et conservé dans la bibliothèque de notre ville, le nom du jeune Louis Hippolyte Bellanger se trouva plusieurs fois prononcé. Je citerai pour exemple le passage suivant où il est question d’une petite promenade assez hardiment exécutée par mon père en compagnie d’un de ses amis, Louis Boulanger, dans le but de renseigner la municipalité sur les mouvements de l’ennemi :

« Le même dimanche, 20 février 1814, Hippolyte Bellanger qui avait été en voyage à Nogent et qui avait passé la Seine en bateau, dit qu’un régiment de Hussards, arrivé par la route de Bray, se portait sur Troyes et y devançait les ennemis qui fuyaient à toute bride... » (page 66).

Louis Hippolyte se maria le 23/04/1816. J’interromprai ici les souvenirs qui le concernent.

 

 

Réponse du 8 mai 2014

De:    Eric JOUGUELET <jougueleteric@orange.fr>
Envoyé:    jeudi 8 mai 2014 10:33
À:    Jean-Paul Arnoul
Objet:    Merci !
Pièces jointes:    Actes_de_décès_texte.pdf

Cher Monsieur Arnoul,

Je profite de ce jour férié pour vous répondre tranquillement. Merci tout d'abord pour les documents même s'il n'y a pas de squelette dans le placard ! J'étais aux Archives municipales de Provins hier et avant-hier matin pour chercher une trace de l'histoire. Il y a beaucoup de petites histoires cocasses comme celle-là en 1814 sauf la mort de l'officier. M. le Conservateur en chef a trouvé un acte de décès concordant avec la période des événements (voir pdf joint), mais sans nom évidemment. J'ai regardé le manuscrit de l'abbé Pasques qui ne contient hélas pas cette histoire.

Il me reste encore les archives de l'hôpital de Provins qui sont difficilement accessibles même pour le Conservateur en chef de la mairie. Bien sûr il y a les archives russes qui pourraient retrouver un officier porté disparu le samedi 19 février 1814. Il y a encore quelques espoirs ! Je vous tiendrai bien sûr au courant.

Un ami est allé à la pharmacie Quégnart de Provins pour savoir s'ils avaient encore des choses à la cave, mais rien de ce côté-là. Il faudrait que je contacte les successeurs.
Vous savez tout maintenant : souhaitez-moi bonne chance !

Bien sincèrement,
Eric Jouguelet

 

Acte de décès d'un soldat inconnu

Acte de décès d'un soldat inconnu le 19 février 1814

Transcription : No 139 Individu inconnu - Du 19 février 1814 à 11 heures du matin. Acte de décès d’un individu dont on ignore les nom, âge, profession et lieu de naissance demeurant à … décédé le jour d’hui à l’Hôpital Général à une heure du matin âgé de … né à…

Constaté suivant la loi par nous Jean Baptiste Laval Maire de Provins faisant les fonctions d’Officier public de l’état civil, sur la déclaration à nous faite par M. Louis Marie Boby de la Chapelle administrateur secrétaire de l’hôpital demeurant à Provins âgé de 70 ans. Et par M. Louis Couturier, praticien demeurant à Provins âgé de 28 ans.


Et lecture faite du présent acte, lesdits déclarants ont signé avec nous.


 

Message du 8 septembre 2015


De:    Eric JOUGUELET <jougueleteric@orange.fr>
Envoyé:    mardi 8 septembre 2015 00:56
À:    Jean-Paul Arnoul
Objet:    Nouvelles de l'enquête du squelette
Pièces jointes:    article_république_cosaque.pdf; Extrait du journal de Louis Rogeron_1870.pdf

Bonjour,

À la suite de mon enquête sur le squelette du lycée, je tenais à vous mettre au courant des derniers événements. Son nom sera dévoilé le 3 décembre prochain à Borodino ! Nous y sommes déjà allés avec mon proviseur, mais il s'agissait alors simplement d' « un soldat inconnu » (voir article de la République de Seine-et-Marne de septembre 2014).

De plus, dimanche dernier, j'ai découvert un extrait de journal personnel de 1870 sur la famille Bellanger, votre famille (voir ci-joint).

C'est un historien russe qui finit le travail et je vous enverrai les conclusions vers Noël...
Bien sincèrement,



Extrait du journal de Louis Rogeron :
« Récits Provinois de la Guerre de 1870-71. » page 311

Récits Provinois de la guerre 1870-71 par Louis Rogeron, Société d'Histoire et d'Archéologie de l'Arrondissement de Provins 200, ISBN 9782953566208

Le 20 décembre 1870, lors de la dernière visite de Wurtembourgeois à Provins, plusieurs soldats se présentèrent chez Monsieur Bellanger pour y faire une perquisition ayant pour but de rechercher les armes. Arrivés dans un appartement où se trouvaient deux placards, Madame Bellanger s'empresse d'ouvrir les portes du premier pour permettre aux soldats de continuer leurs minutieuses recherches.
26 octobre 1870. Place de la Mairie à Provins :
Soldats bretons faits prisonniers. À droite, la pharmacie Bellanger.
Aquarelle de Louis Rogeron. (page 209)   

-    « Et l’autre ? » fit le Wurtembourgeois en désignant le deuxième placard resté fermé.
Madame Bellanger parut hésiter...
-    « Ouvre, ouvrez ! » fit vivement le soldat qui flairait dedans quelque arme cachée pouvant fournir prétexte à une grosse amende. Lentement et comme en cédant à regret, Madame Bellanger ouvrit.  Le soldat recula épouvanté, et appela ses camarades...
Ceux-ci accoururent et regardèrent... Ils pâlirent tous... Puis ils se mirent à rire...

Dans le placard mystérieux se trouvait un épouvantable squelette qui servait autrefois monsieur Bellanger père, ancien pharmacien de notre ville, pour faire des études anatomiques. Toute la patrouille envoyée dans le quartier défila devant la grimaçante figure.


    
31 août 2015 : La rue du Val qui mène à la mairie de Provins au fond et, toujours, la pharmacie à droite.
(Photo Eric Jouguelet)



Article de la République de Seine et Marne du 22 septembre 2014 :





Réponse du 12 septembre 2015


De:    Jean-Paul Arnoul Hotmail <jparnoul@hotmail.com>
Envoyé:    samedi 12 septembre 2015 19:48
À:    'Eric JOUGUELET'
Objet:    RE: Nouvelles de l'enquête du squelette

Bonjour,

Merci de m'avoir donné des nouvelles de cette affaire pas banale....

Bien cordialement,
Jean-Paul Arnoul

Message du 9 février 2017

De:    Jean-Paul Arnoul Gmail <jparnoul33@gmail.com>
Envoyé:    jeudi 9 février 2017 19:44
À:    'Eric JOUGUELET'
Objet:    RE: Nouvelles de l'enquête du squelette

Bonjour M. Jouguelet

Faisant du tri dans ma messagerie, je retombe sur ce message où vous m'informiez que le nom du squelette serait dévoilé le 3 décembre prochain (donc 2015) à Borodino.
Or je n'ai pas retrouvé de message plus récent de votre part m'informant de la suite de l'affaire.
Aussi je reviens vers vous au cas où vous auriez de nouvelles informations.

Bien cordialement,
Jean-Paul Arnoul


Réponse du 9 février 2017

De:    Jouguelet Eric <jougueleteric@orange.fr>
Envoyé:    jeudi 9 février 2017 21:24
À:    Jean-Paul Arnoul Gmail
Objet:    RE: Nouvelles de l'enquête du squelette
Pièces jointes:    soldat.jpg

Cher Monsieur Arnoul,

Pendant ces vacances de février à Belfort, je vous réponds tout de suite. C'est bien étrange, les Russes pour le moment ne m'ont pas communiqué son nom. C'est bien irritant pour moi, si proche du but. J'ai écrit une lettre à la Toussaint, mais on ne m'a pas répondu comme si elle s'était perdue. Pourtant, j'avais reçu en avril 2015 une réponse de Borodino :

 "Bonjour, Eric! Je comprends votre intérêt pour "l'enquête" au sujet de la personnalité "le soldat inconnu". Nous-mêmes attendons avec l'impatience de l'histoire complète de cette personne de notre savant. Et nous voulons vous accorder l'information complète sur la personnalité de la personne, la mémoire sur qui vous ont aidé à garder. C'est pourquoi nous attendons patientement la fin des recherches de Dmitry Tseloroungo et nous ne communiquons pas à personne les informations rompues, que nous avons sur la situation actuelle. L'information peut devenir par parties la base pour les conjectures et les potins. D'accord ?"

Donc je reste suspendu à leur décision. Je vous préviendrai dès que j'aurai des nouvelles avec, à la clef, une publication pour que le mystère soit totalement dévoilé. Cela ressemble à un vieil épisode des Brigades du Tigre !

Il reste que le pharmacien Hippolyte Bellanger a pu donner le squelette à mon lycée vers 1880 quand il a cédé sa pharmacie...

Bien sincèrement,
Eric Jouguelet


PJ : Le soldat le 3 décembre dernier à Borodino avec sur la plaque toujours "inconnu" 


 Echanges d'octobre 2019

De:    jparnoul33@gmail.com
Envoyé:    mercredi 2 octobre 2019 15:39
À:    'Jouguelet Eric'
Objet:    RE: Nouvelles de l'enquête du squelette

Bonjour M. Jouguelet,

Quelles sont les nouvelles à ce jour ?
A-t-on finalement le nom du soldat russe inconnu ?

Bien cordialement,
Jean-Paul Arnoul


De : Eric JOUGUELET <jougueleteric@orange.fr>
Envoyé : samedi 5 octobre 2019 13:58
À : jparnoul33@gmail.com
Objet : Re: Nouvelles de l'enquête du squelette

Bonjour Monsieur Arnoul,  
L'enquête a en effet assez avancé et je me fais le plaisir de vous annoncer les nouvelles les plus fraîches...

Je suis allé en août en Hongrie pour rendre visite au descendant de notre "soldat inconnu". En effet, l'historien russe a pu inspecter les fichiers militaires des officiers disparus à Provins au début de 1814 (voir document joint). Il s'agirait d'un lieutenant hongrois du nom de Moritz qui s'était engagé dans l'armée russe. J'ai donc contacté le chef de la famille noble des von Móritz en Hongrie pour essayer de trouver le prénom de son ascendant et d'autres informations. Je me suis rendu chez lui, dans son hôtel (voir photos), à Keszthely au bord du lac Balaton. Depuis 1949, il a perdu son titre de noblesse suite au gouvernement communiste mais son père était le seigneur de Boba, un petit village du nord-ouest de la Hongrie cédé par le roi à sa famille en 1563 en échange d'une participation militaire.

Tout ce que j'avais à lui donner est le morceau de dent (que j'avais discrètement enlevé avant l'arrivée de la consule de Russie en 2014 !) qu'il me restait de "l’enlèvement" russe. Cela pourra toujours lui servir s'il veut faire une analyse ADN. C'est le seul moyen pour prouver définitivement ma recherche.

Voilà la suite ! J'espère vous contacter dès que j'ai le prénom et un peu plus d'histoires sur le fameux lieutenant.

Bien sincèrement,

Eric Jouguelet


Document joint :
Traduction d'un article extrait du
"Recueil du Musée-Réserve de Borodino", pages 431 à 446 (2017)

Régiment des cosaques du Don « Ilovaïski XII » combattant dans la campagne de 1812-1814 contre Napoléon ; destin du volontaire hongrois Moritz.

par Dmitry G. TSELORUNGO (Musée d’État de Borodino),


Le 20 septembre 2014 a eu lieu sur le champ de Borodino la cérémonie de mise en terre du soldat inconnu mort en France en 1814. Une lettre de M. Jouguelet, citoyen français, adressée à M. Poutine, président de la Fédération de Russie, est à l’origine de cet événement. Cette lettre visait à faciliter le transfert des restes du soldat russe dans sa patrie. L’auteur de la lettre a joint à sa missive des photocopies de documents et des références à des matériaux historiques qui corroborent tous l’hypothèse que le squelette conservé en tant qu’outil pédagogique dans un collège de Provins appartient à un officier russe mort en 1814 dans la bataille de Nogent-sur-Seine, ville proche de Provins. L’étiquette écrite par le pharmacien de Provins, M. Bellanger, et accrochée au squelette, va dans ce sens. 
Nous ajoutons que, après consultation des documents d’archives, nous avons réussi à savoir à qui appartenaient les restes du soldat russe mort le 20 septembre 1814. Sur le champ de Borodino a été enterré un lieutenant de l’armée russe d’origine hongroise et noble du nom de Moritz. En 1812-1814, il a été incorporé en tant qu’engagé volontaire dans le régiment d’Ilovaïski XII des cosaques du Don. Nous n’avons pas pu malheureusement retrouver son prénom. 

[Plusieurs pages concernent les batailles napoléoniennes en Russie.].

Dans la bataille d’Orcha (dans l’Empire russe, à la traversée de la Bérézina, NDT) en novembre 1812 où le régiment s’est particulièrement distingué, il est proposé de décerner la décoration de Sainte Anne 3ème degré à un certain nombre d’officiers parmi lesquels figure le volontaire Moritz, d’origine hongroise. C’est la première fois que cette personne est mentionnée dans les archives. Parmi de nombreuse batailles qu’a livrées le régiment Ilovaïski, nous allons souligner celle, très peu connue, qui a eu lieu le 4-5 février à proximité du village de Mormant et qui a joué un rôle fatidique dans le destin de l’engagé volontaire Moritz. Nous possédons des documents qui attestent de sa participation au combat et le fait qu’il y a été mortellement blessé. Le village de Mormant, à proximité duquel a eu lieu la bataille entre le détachement d’arrière-garde du 6e corps d’armée russe et les principales forces napoléoniennes, se trouve sur la route de Paris, à peu près à 60 km de la capitale française. Le détachement a été placé sous le commandement du général Pahlen. Dans les archives, concernant la bataille du 4-5 février 1814, on note que parmi les quatre officiers russes portés disparus, figure «l’engagé volontaire sous-lieutenant cosaque Moretz ».

Il y a toutes les raisons de supposer que le sous-lieutenant engagé volontaire Moretz et le volontaire Moritz proposé à la décoration en 1813 sont une et même personne. Premièrement, parce qu’ils appartiennent à la même unité militaire, deuxièmement parce que la variation de l’orthographe du nom de famille Moretz et Moritz dans deux documents différents est un fait habituel pour cette époque. Tout simplement, le secrétaire du régiment cosaque a écrit le nom Moritz à la manière russe Moretz.

Pendant la bataille de Mormant, le détachement de Pahlen a subi d’énormes pertes parmi lesquelles un porté disparu sans traces, le sous-lieutenant engagé volontaire Moretz.

Ainsi on peut affirmer que le hongrois d’origine noble Moritz, volontaire, lieutenant de l’armée russe, était bien l’officier russe inconnu qui est décédé le 19 février 1814 à 1 heure du matin dans l’hôpital de Provins et dont la dépouille a été préparée par le pharmacien Bellanger pour éviter tout soupçon d’assassinat. Il reste à trouver le prénom du lieutenant Moritz.

Nous proposons les arguments suivants pour étayer notre conclusion :
  • Premièrement : La cavalerie russe se repliait le 5 février* sur la route de Paris depuis le village de Mormant vers Provins et Nogent. Il n’y avait pas d’autres possibilités de repli.
  • Deuxièmement : Les régiments cosaques n’ont pas pris part à la bataille de Nogent du 30-31 janvier*. De plus, d’après les documents d’archives concernant les pertes humaines de la bataille de Nogent, aucun officier russe n’est porté disparu.
  • Troisièmement : l’officier inconnu russe n’a pu en aucune façon être admis à l’hôpital de Nogent le 12-13 février et mourir dans ses murs le 19 février comme il est stipulé sur le carton accroché au squelette. Le 13 février, les Français ont quitté Nogent. Du 14 au 17 février, Nogent était occupé par les Russes et en plus y était établi l’état-major du général Wittgenstein. De ce fait, l’officier blessé ne pouvait entrer à l’hôpital de Nogent qu’après le 17 février. Ainsi, le pharmacien de Provins s’est trompé en ce qui concerne le lieu où l’officier a été blessé. La date de la bataille de Nogent et la date de la mort de l’officier inconnu ne correspondent pas, mais la mort de l’officier correspond avec la date de la bataille de Mormant. L’erreur du pharmacien est tout à fait compréhensible, vu qu’il ne pouvait pas disposer des renseignements précis concernant toutes les batailles du milieu du mois de février qui ont eu lieu à 20-40 km de sa résidence.
Le régiment cosaque d’Ilovaïski XII a parcouru un chemin difficile et glorieux. Aux côtés de ses camarades d’armes, les cosaques du Don, combattait aussi un noble hongrois, engagé volontaire, le lieutenant Moritz, décoré de l’ordre de Sainte Anne 3e degré, mortellement blessé sur la longue route de Paris et dont les restes ont trouvé la paix sur le champ de Borodino 200 ans plus tard.

*Note : En 1814, le calendrier julien a 12 jours de retard par rapport au calendrier grégorien.

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 Nouvel échange de mars 2021

Le 26/03/2021 à 09:41, jparnoul33@gmail.com a écrit :

Bonjour M. Jouguelet,

Je reprends contact avec vous pour avoir des nouvelles, si toutefois il y en a…
Avez-vous eu finalement le prénom et l’histoire du lieutenant Moritz ?
Je vous souhaite de bien vous porter en cette période difficile.
Bien cordialement,

Jean-Paul Arnoul

De : Eric JOUGUELET <jougueleteric@orange.fr>
Envoyé : dimanche 28 mars 2021 16:30
À : jparnoul33@gmail.com
Objet : Re: Nouvelles de l'enquête du squelette

 Bonjour, cher M. Arnoul,

Je profite de ce dimanche calme pour vous écrire. Pour l'instant, rien de concret n'a été obtenu mais je n'ai pas chômé dans ma recherche puisque j'ai contacté les services de l'institut militaire de Hongrie et le Dr. Lazar Balazs, mon correspondant, n'a hélas rien trouvé. Il faudrait que je contacte Vienne car la trace de ce Moritz doit bien traîner quelque part ! Pal Moritz va de son côté faire des recherches sur son ancêtre mais il a été fort occupé par son divorce et la crise du coronavirus. Je ne sais pas de quoi il vit en ce moment car il est hôtelier au bord du lac Balaton.


L'année scolaire se finissant peu à peu, je vais avoir plus le temps pour lancer des filets. Si vous avez des idées de recherche, il vaut mieux deux cerveaux qu'un.
Vous voyez, je suis assez opiniâtre et je réussirai.


Bon dimanche à vous !

Eric Jouguelet


---ooOoo---


Nous avons donc réussi à reconstituer l'histoire peu banale de ce squelette que j'ai connu au lycée de Provins, et même trouvé le nom de son propriétaire au cours d'une enquête internationale menée par M. Jouguelet. Il ne nous manque plus que le prénom ce ce cosaque pour boucler l'histoire.

À suivre, donc...

 

Jean-Paul Arnoul