La famille Alibert
La famille ALIBERT, du nom de ma mère Janine ALIBERT (1928-1982, Sosa 5), est implantée en Seine-et-Marne et à Paris depuis plusieurs générations. On trouve de nombreuses tombes et stèles ALBERT au cimetière de Bréau, où sont enterrés jusqu'à ce jour les membres de ma famille. Pour cette généalogie, j'ai bénéficié du travail d'un de ses cousins, Raoul ALIBERT, qui féru d'héraldique et de chevalerie, a réalisé les premières recherches généalogiques sur la famille en 1933, et dont je vous parlerai plus tard. Le plus ancien portrait dont je dispose pour cette famille est celui d'Adolphe ALIBERT dont je vais vous parler maintenant, photo prise par son fils André au début des années 1930.
Adolphe Alibert et Louise Brandicourt
Mon arrière-grand-père Adolphe Édouard ALIBERT (1851-1933, Sosa 20) est né le samedi 20 septembre 1851 dans le village de Bréau, en Seine et Marne, non loin de Nangis. C’était le fils de François Charles ALIBERT (1808-1872, Sosa 40), marchand de bois et ébéniste, et de Victoire Amélie ALIBERT (1814-1890, Sosa 41) sa cousine, dont on retrouve les noms gravés sur les pierres tombales fixées au mur du cimetière familial de Bréau. Adolphe était menuisier, ébéniste d'art, et faisait des restaurations dans les propriétés et châteaux des environs. Mon grand-père André Alibert avait hérité de ses outils que j’ai connus dans l’atelier de la maison de Loisy en Brie dans la Marne.
Adolphe Édouard ALIBERT
De son premier mariage avec Angèle FRETEY, il eut trois enfants dont je n’ai connu que Jeanne, née en 1878 à Deauville (Calvados). Après un premier mariage en 1895 avec Désiré Mauge, dont elle eut un fils Paul, elle s’est remariée en 1933 avec Paul Gassion, ce qui fait que je la connaissais sous le nom de « tante Jeanne » ou « tante Gassion », sans trop savoir de qui il s’agissait. Elle est décédée le dimanche 8 décembre 1968 à l’âge de 90 ans, alors que j’avais eu 15 ans la veille. Je pense que les deux autres enfants Charles Alexandre et Maurice Adolphe n’ont pas vécu, car je n’en ai jamais entendu parler. Il y aurait encore des recherches à faire dans les archives départementales pour vérifier tout ça.
Après le décès de son épouse Angèle, Adolphe s’est remarié le 30 juillet 1887 à Paris 17e à l’âge de 36 ans, avec Louise Emilie Marnia BRANDICOURT (Sosa 21), 31 ans, elle-même veuve de John CHABAN. C'était la fille de Clovis Zéphyr BRANDICOURT (Sosa 42), interprète militaire, et de Marie Anne BOLLA (Sosa 43), un couple de colons français d’Algérie. Ils eurent ensemble 2 enfants nés à Paris 18e : Gaston Clovis ALIBERT né le samedi 30 juin 1888 et André Édouard ALIBERT (Sosa 10), mon grand-père maternel, né le vendredi 26 juillet 1889.
À cette époque, le couple Adolphe et Louise habitait à Paris dans le 18e arrondissement, mais en 1892, la famille a émigré en Algérie, où Gaston et André ont passé leur enfance. Au décès de Louise, survenu en Algérie, il est rentré à Paris avec ses 2 fils, et il ne s’est jamais remarié par la suite. Il est décédé le samedi 22 avril 1933 à Juvisy-sur-Orge (91) à l’âge de 81 ans, et je ne l’ai donc jamais connu.
Descendance de Adolphe ALIBERT
Clovis Brandicourt et Marianna Bolla
J’ai longtemps été bloqué dans mes recherches sur les ascendants de mon arrière-grand-mère Louise BRANDICOURT, et j'ai été aidé sur la branche paternelle par Marc BRANDICOURT avec qui j'ai eu des échanges via Généanet et que je remercie ici.
Côté maternel, j'ai déniché un jour un Bulletin des lois de la république n° 1517 du 28 août 1869, puis sur le site des Archives les Nationales d’Outremer (ANOM) où l'on trouve l’état civil des colons d’Algérie. Je vous propose ici l’histoire de la famille BOLLA, du nom de sa mère, telle qu’on peut la reconstituer à partir de ces archives, en recoupant les différentes informations.
Côté maternel, j'ai déniché un jour un Bulletin des lois de la république n° 1517 du 28 août 1869, puis sur le site des Archives les Nationales d’Outremer (ANOM) où l'on trouve l’état civil des colons d’Algérie. Je vous propose ici l’histoire de la famille BOLLA, du nom de sa mère, telle qu’on peut la reconstituer à partir de ces archives, en recoupant les différentes informations.
Arbre généalogique de la famille BOLLA
Francisco Nicolo BOLLA (Sosa 86), était un italien de la région de Gênes, né à la fin du 18° siècle. Il a épousé en premières noces Zerisa GIOCONDINA vers 1818, née à Borgio avec laquelle eut une fille :
- Maria Catharina, née vers 1819.
Après le décès de Zerisa (ou son divorce, mais c'est peu probable), il a épousé en secondes noces Theresa GIACCHINO (Sosa 87) vers 1922, avec laquelle il eut 4 autres enfants tous nés en Italie :
- Joseph, né vers 1823
- Marie Anne, dite Marianna (Sosa 43), née le 18 juillet 1824 à Borgio
- Paul, né à La Pietra (Gènes) vers 1829, et décédé à 22 ans à Oran.
- Angela Rosa Maria, née à Ticino en 1843
Vers 1844, le couple Francisco et Theresa émigre en Algérie dans la région d’Oran, avec les 5 enfants. A cette époque Francisco se fait appeler Nicolo, et vit de son métier de jardinier.
Maria Catharina, l’aînée se marie à Oran à 26 ans vers 1845 avec Jean-François LAURES, cafetier à Oran, et qui a embauché Paul comme garçon de café.
En 1851, Paul est retrouvé mort d’une commotion cérébrale, et son décès à 22 ans est déclaré aux autorités par Clovis BRANDICOURT, qui comme on va le voir est devenu son beau-frère.
Décès de Paul Bolla le 20 juillet 1851 à Oran
Joseph à son tour épouse vers 1845, Lucie Marie DALMAZZO avec laquelle il eut une fille Antoinette, décédée à 15 mois.
Marianna (Sosa 43) épouse de son côté le 1er mars 1849, Clovis Zéphyr BRANDICOURT (Sosa 42), interprète militaire, issu d’une famille de Malesherbes et qui a lui-même émigré en Algérie par son engagement militaire. Sa connaissance de l’arabe lui vaut son emploi d’interprète de l’Armée impériale, et à ce titre, il doit suivre avec sa famille les différents cantonnements de son unité, comme on peut le voir avec les lieux de naissance successifs de ses 6 enfants :
- Hortense Adeline, née à en 1852 à Tiaret,
- Louis Clovis, né en 1854 à Tiemcen,
- Louise Emilie Marnia (Sosa 21), née en 1855 à Lalla Maghnia,
- Charles Auguste Célestin, né en 1857 à Maghnia, décédé vers l’âge de 3 ans
- Charles Hippolyte Célestin, né en 1860 à Sidi Bel Abbès,
- Eugène Célestin Delphin, né en 1864 à Mostagânem, décédé à 25 ans.
Naissance de Louise Marie Marnia Brandicourt le 23 septembre 1855
On notera sur cet acte de naissance qu'il est enregistré par Mathieu Louis Marie Chabaud, Capitaine du 4e régiment de Spahis, Commandant Supérieur Le Cercle de Lalla Maghnia, l'autorité militaire assurant l'état civil en Algérie à cette époque.
Clovis décède malheureusement en 1864 à 46 ans, des suites d'une fièvre paludéenne, maladie endémique contractée en Algérie, et sa veuve Marianna est alors dotée à ce titre d’une pension. 4 ans plus tard, elle décède à son tour de maladie en 1868, et ses 5 enfants survivants sont devenus orphelins.
Un décret impérial du 28 août 1869 liquide alors sa pension et place les enfants chez un tuteur qui n’est autre que Jean-François LAURES, cafetier, mari de leur tante Maria Catharina BOLLA et demi-sœur de Marianna.
Quelques années plus tard, Louise BRANDICOURT qui est rentrée à Paris à sa majorité et y a trouvé un emploi à la mairie du 18°, épouse alors à 27 ans le 10 mars 1883, John CHAVAN, lui-même employé communal, qui décède à 28 ans le 11 juillet 1885 à Neuilly-sur-Seine probablement d'un accident. L'acte de décès ne donne pas de précision, sinon qu'il est mort à Neuilly, boulevard Bineau, aujourd'hui D908, un grand axe routier qui traverse Neuilly de la porte de Champerret à l'île de la Jatte.
Décidément, la vie de Louise ne fut pas un long fleuve tranquille !
Publication des bans dans le 18e arrondissement :
Dans leur acte de mariage à la marie du 18° on apprend que John est né en Suisse à Sollens, le 24 septembre 1856, et qu'il est le fils de Marc Louis CHAVAN ancien soldat décédé, et de Jeanne Antoinette THULLIOUD, 50 ans.
Veuve à son tour, mais sans enfants après 2 ans de mariage, Louise épouse alors à 31 ans en 1887 Adolphe Édouard ALIBERT (Sosa 20), menuisier ébéniste à Paris, lui-même veuf de Angèle FRETEY, dont extrait de l'acte ci-dessus.
Elle eut 2 enfants de lui nés à Paris en 1888 et 1887, après quoi le couple est allé s’installer en Algérie, le pays natal de Louise. Les 2 fils ALIBERT, Gaston et André (Sosa 10) ont donc vécu leur enfance en Algérie, ce qui les a marqués profondément. Elle est décédée en Algérie à 53 ans vers 1909, après quoi Adolphe est rentré en région parisienne avec ses fils, jusqu'à son décès à Juvisy-sur-Orge en 1933.
Décidément, la vie de Louise ne fut pas un long fleuve tranquille !
Publication des bans dans le 18e arrondissement :
Dans leur acte de mariage à la marie du 18° on apprend que John est né en Suisse à Sollens, le 24 septembre 1856, et qu'il est le fils de Marc Louis CHAVAN ancien soldat décédé, et de Jeanne Antoinette THULLIOUD, 50 ans.
Acte de mariage de Adolphe ALIBERT et Louise BRANDICOURT
Veuve à son tour, mais sans enfants après 2 ans de mariage, Louise épouse alors à 31 ans en 1887 Adolphe Édouard ALIBERT (Sosa 20), menuisier ébéniste à Paris, lui-même veuf de Angèle FRETEY, dont extrait de l'acte ci-dessus.
Elle eut 2 enfants de lui nés à Paris en 1888 et 1887, après quoi le couple est allé s’installer en Algérie, le pays natal de Louise. Les 2 fils ALIBERT, Gaston et André (Sosa 10) ont donc vécu leur enfance en Algérie, ce qui les a marqués profondément. Elle est décédée en Algérie à 53 ans vers 1909, après quoi Adolphe est rentré en région parisienne avec ses fils, jusqu'à son décès à Juvisy-sur-Orge en 1933.
André et Gaston Alibert dans les années 30
Je vous parlerai plus en détail de Gaston et André ALIBERT, ainsi que de la numérotation Sosa-Stradonitz utilisée ici, dans de prochains articles.
Jean-Paul ARNOUL-ALIBERT
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