vendredi 28 juin 2019

3 - Famille ALIBERT : Adolphe et Louise Brandicourt


La famille Alibert

La famille ALIBERT, du nom de ma mère Janine ALIBERT (1928-1982, Sosa 5), est implantée en Seine-et-Marne et à Paris depuis plusieurs générations. On trouve de nombreuses tombes et stèles ALBERT au cimetière de Bréau, où sont enterrés jusqu'à ce jour les membres de ma famille. Pour cette généalogie, j'ai bénéficié du travail d'un de ses cousins, Raoul ALIBERT, qui féru d'héraldique et de chevalerie, a réalisé les premières recherches généalogiques sur la famille en 1933, et dont je vous parlerai plus tard. Le plus ancien portrait dont je dispose pour cette famille est celui d'Adolphe ALIBERT dont je vais vous parler maintenant, photo prise par son fils André au début des années 1930.

Adolphe Alibert et Louise Brandicourt

Mon arrière-grand-père Adolphe Édouard ALIBERT (1851-1933, Sosa 20) est né le samedi 20 septembre 1851 dans le village de Bréau, en Seine et Marne, non loin de Nangis.  C’était le fils de François Charles ALIBERT (1808-1872, Sosa 40), marchand de bois et ébéniste, et de Victoire Amélie ALIBERT (1814-1890, Sosa 41) sa cousine, dont on retrouve les noms gravés sur les pierres tombales fixées au mur du cimetière familial de Bréau. Adolphe était menuisier, ébéniste d'art, et faisait des restaurations dans les propriétés et châteaux des environs. Mon grand-père André Alibert avait hérité de ses outils que j’ai connus dans l’atelier de la maison de Loisy en Brie dans la Marne.

Adolphe Édouard ALIBERT

De son premier mariage avec Angèle FRETEY, il eut trois enfants dont je n’ai connu que Jeanne, née en 1878 à Deauville (Calvados). Après un premier mariage en 1895 avec Désiré Mauge, dont elle eut un fils Paul, elle s’est remariée en 1933 avec Paul Gassion, ce qui fait que je la connaissais sous le nom de « tante Jeanne » ou « tante Gassion », sans trop savoir de qui il s’agissait. Elle est décédée le dimanche 8 décembre 1968 à l’âge de 90 ans, alors que j’avais eu 15 ans la veille. Je pense que les deux autres enfants Charles Alexandre et Maurice Adolphe n’ont pas vécu, car je n’en ai jamais entendu parler. Il y aurait encore des recherches à faire dans les archives départementales pour vérifier tout ça.

Après le décès de son épouse Angèle, Adolphe s’est remarié le 30 juillet 1887 à Paris 17e à l’âge de 36 ans, avec Louise Emilie Marnia BRANDICOURT (Sosa 21), 31 ans, elle-même veuve de John CHABAN. C'était la fille de Clovis Zéphyr BRANDICOURT (Sosa 42), interprète militaire, et de Marie Anne BOLLA (Sosa 43), un couple de colons français d’Algérie. Ils eurent ensemble 2 enfants nés à Paris 18e : Gaston Clovis ALIBERT né le samedi 30 juin 1888 et André Édouard ALIBERT (Sosa 10), mon grand-père maternel, né le vendredi 26 juillet 1889.

À cette époque, le couple Adolphe et Louise habitait à Paris dans le 18e arrondissement, mais en 1892, la famille a émigré en Algérie, où Gaston et André ont passé leur enfance. Au décès de Louise, survenu en Algérie, il est rentré à Paris avec ses 2 fils, et il ne s’est jamais remarié par la suite. Il est décédé le samedi 22 avril 1933 à Juvisy-sur-Orge (91) à l’âge de 81 ans, et je ne l’ai donc jamais connu. 
Descendance de Adolphe ALIBERT

Clovis Brandicourt et Marianna Bolla

J’ai longtemps été bloqué dans mes recherches sur les ascendants de mon arrière-grand-mère Louise BRANDICOURT, et j'ai été aidé sur la branche paternelle par Marc BRANDICOURT avec qui j'ai eu des échanges via Généanet et que je remercie ici.

Côté maternel, j'ai déniché un jour un Bulletin des lois de la république n° 1517 du 28 août 1869, puis sur le site des Archives les Nationales d’Outremer (ANOM) où l'on trouve l’état civil des colons d’Algérie. Je vous propose ici l’histoire de la famille BOLLA, du nom de sa mère, telle qu’on peut la reconstituer à partir de ces archives, en recoupant les différentes informations.


Arbre généalogique de la famille BOLLA

Francisco Nicolo BOLLA (Sosa 86), était un italien de la région de Gênes, né à la fin du 18° siècle. Il a épousé en premières noces Zerisa GIOCONDINA vers 1818, née à Borgio avec laquelle eut une fille :
  •     Maria Catharina, née vers 1819.
Après le décès de Zerisa (ou son divorce, mais c'est peu probable), il a épousé en secondes noces  Theresa GIACCHINO (Sosa 87) vers 1922, avec laquelle il eut 4 autres enfants tous nés en Italie :
  •     Joseph, né vers 1823
  •     Marie Anne, dite Marianna (Sosa 43), née le 18 juillet 1824 à Borgio
  •     Paul, né à La Pietra (Gènes) vers 1829, et décédé à 22 ans à Oran.
  •     Angela Rosa Maria, née à Ticino en 1843
Vers 1844, le couple Francisco et Theresa émigre en Algérie dans la région d’Oran, avec les 5 enfants. A cette époque Francisco se fait appeler Nicolo, et vit de son métier de jardinier.

Maria Catharina, l’aînée se marie à Oran à 26 ans vers 1845 avec Jean-François LAURES, cafetier à Oran, et qui a embauché Paul comme garçon de café. 

En 1851, Paul est retrouvé mort d’une commotion cérébrale, et son décès à 22 ans est déclaré aux autorités par Clovis BRANDICOURT, qui comme on va le voir est devenu son beau-frère.

Décès de Paul Bolla le 20 juillet 1851 à Oran

Joseph à son tour épouse vers 1845, Lucie Marie DALMAZZO avec laquelle il eut une fille Antoinette, décédée à 15 mois.

Marianna (Sosa 43) épouse de son côté le 1er mars 1849, Clovis Zéphyr BRANDICOURT (Sosa 42), interprète militaire, issu d’une famille de Malesherbes et qui a lui-même émigré en Algérie par son engagement militaire. Sa connaissance de l’arabe lui vaut son emploi d’interprète de l’Armée impériale, et à ce titre, il doit suivre avec sa famille les différents cantonnements de son unité, comme on peut le voir avec les lieux de naissance successifs de ses 6 enfants :
  •     Hortense Adeline, née à en 1852 à Tiaret,
  •     Louis Clovis, né en 1854 à Tiemcen,
  •     Louise Emilie Marnia (Sosa 21), née en 1855 à Lalla Maghnia,
  •     Charles Auguste Célestin, né en 1857 à Maghnia, décédé vers l’âge de 3 ans
  •     Charles Hippolyte Célestin, né en 1860 à Sidi Bel Abbès,
  •     Eugène Célestin Delphin, né en 1864 à Mostagânem, décédé à 25 ans.
Naissance de Louise Marie Marnia Brandicourt le 23 septembre 1855
On notera sur cet acte de naissance qu'il est enregistré par Mathieu Louis Marie Chabaud, Capitaine du 4e régiment de Spahis, Commandant Supérieur Le Cercle de Lalla Maghnia, l'autorité militaire assurant l'état civil en Algérie à cette époque.

Clovis décède malheureusement en 1864 à 46 ans, des suites d'une fièvre paludéenne, maladie endémique contractée en Algérie, et sa veuve Marianna est alors dotée à ce titre d’une pension. 4 ans plus tard, elle décède à son tour de maladie en 1868, et ses 5 enfants survivants sont devenus orphelins.

Un décret impérial du 28 août 1869 liquide alors sa pension et place les enfants chez un tuteur qui n’est autre que Jean-François LAURES, cafetier, mari de leur tante Maria Catharina BOLLA et demi-sœur de Marianna.




 Quelques années plus tard, Louise BRANDICOURT qui est rentrée à Paris à sa majorité et y a trouvé un emploi à la mairie du 18°, épouse alors à 27 ans le 10 mars 1883, John CHAVAN, lui-même employé communal, qui décède à 28 ans le 11 juillet 1885 à Neuilly-sur-Seine probablement d'un accident. L'acte de décès ne donne pas de précision, sinon qu'il est mort à Neuilly, boulevard Bineau, aujourd'hui D908, un grand axe routier qui traverse Neuilly de la porte de Champerret à l'île de la Jatte.
Décidément, la vie de Louise ne fut pas un long fleuve tranquille !

Publication des bans dans le 18e arrondissement :

 

Dans leur acte de mariage à la marie du 18° on apprend que John est né en Suisse à Sollens, le 24 septembre 1856, et qu'il est le fils de Marc Louis CHAVAN ancien soldat décédé, et de Jeanne Antoinette THULLIOUD, 50 ans.

Acte de mariage de Adolphe ALIBERT et Louise BRANDICOURT

Veuve à son tour, mais sans enfants après 2 ans de mariage, Louise épouse alors à 31 ans en 1887 Adolphe Édouard ALIBERT (Sosa 20), menuisier ébéniste à Paris, lui-même veuf de Angèle FRETEY, dont extrait de l'acte ci-dessus.

Elle eut 2 enfants de lui nés à Paris en 1888 et 1887, après quoi le couple est allé s’installer en Algérie, le pays natal de Louise. Les 2 fils ALIBERT, Gaston et André (Sosa 10) ont donc vécu leur enfance en Algérie, ce qui les a marqués profondément. Elle est décédée en Algérie à 53 ans vers 1909, après quoi Adolphe est rentré en région parisienne avec ses fils, jusqu'à son décès à Juvisy-sur-Orge en 1933.

                                     André et Gaston Alibert dans les années 30

Je vous parlerai plus en détail de Gaston et André ALIBERT, ainsi que de la numérotation Sosa-Stradonitz utilisée ici, dans de prochains articles.

Jean-Paul ARNOUL-ALIBERT

vendredi 21 juin 2019

2 - Famille ARNOUL : Jean ARNOUL (1716 +1806)

La famille Arnoul

Mise à jour août 2021
Je ne vais pas ici retracer toute l’histoire de la famille ARNOUL, ce qui a déjà été fait avec talent dans l’ouvrage « Réminiscences » de ma tante Jacqueline Arnoul, épouse Certes, qui a elle-même repris le récit biographique de Justin Bellanger pour la période des 18e et 19e siècles. Jacqueline Arnoul et Simone Housseau, sa belle-sœur, ont été les premières à faire des recherches dans les archives pour compléter les données de Justin Bellanger. Je vais juste donner ici quelques repères généalogiques, afin de rappeler le contexte familial.

Jean ARNOUL (°1716 +1806)


Je vous propose aujourd'hui de nous intéresser à Jean ARNOUL (Sosa 128), né en 1716, et qui fut blessé en 1745 à la bataille de Fontenoy dans les Pays-Bas autrichiens lors de la guerre de succession d’Autriche. Cette blessure lui a valu l’attribution par le roi Louis XV d’une charge de Maître de Poste aux chevaux à Provins sur la route de Champagne. Cette charge étant héréditaire, elle fut transmise à ses enfants. Nous parlerons plus tard des maîtres de poste aux Chevaux dans un article dédié.


 Portrait de Jean Arnoul °1716 + 1806

Portrait photographié par Simone ARNOUL chez Mme Henriette ROLLAND, petite fille de Charles ARNOUL, au Cabellou, à Concarneau. Mme Rolland est décédée en 1993.

Recherches sur Jean ARNOUL

L’objectif est ici de vous donner un aperçu de la démarche de recherches généalogiques, sur un exemple précis.

La première partie de l’ouvrage « Réminiscences » de ma tante Jaqueline ARNOUL (1918+2007) rassemble les données généalogiques qu’elle a pu collecter avec sa belle-sœur Simone Housseau (1925+1988), et plusieurs arbres généalogiques de la famille y sont représentés. Cependant, je n’ai pas eu accès à l’ensemble des archives qu’elle a utilisées pour la rédaction de cet ouvrage, dont voici quelques extraits auxquels on va s’intéresser aujourd’hui :

Le premier des ARNOUL que l'on puisse identifier avec certitude fut Jean ARNOUL, qu'une tradition orale disait né à Grandpuits en 1716.
En 1732 et en 1733, on voit la signature de Jean ARNOUL, l'une comme témoin à un mariage, l'autre comme parrain à la mairie de GRANDPUITS (localité proche de NANGIS) où l'existence d'un état civil remonte à 1693. Sa date de naissance nous est donnée par l'enregistrement de son mariage le 4 juillet 1760 à Paris en la paroisse de Saint‑Gervais avec Marie Luce PERNET (1740‑1834) de vingt-quatre ans sa cadette.

Et un peu plus loin :

Une première union avec Berthe LEGUAY le laissa veuf à quarante‑deux ans. Une deuxième union avec Marie‑Luce PERNET (fille de Jean et Élisabeth MAUCLAIRE, elle-même née vers 1700, décédée le 17 juin 1779). Il l'épousa dotée de 3.000 francs. II possédait du mobilier, de l'argenterie, la maison de la rue aux Aulx à Provins, la maison de la poste pour 21.000 francs, la ferme de la Ville‑Haute estimée 38.000 francs sur un rendement de quatre cents boisseaux de blé, un pré 23.000 francs, etc., divers lots de terre, des créances, des fermages, des assignats. De son second mariage avec Marie Luce PERNET, Jean ARNOUL eut quatorze enfants dont huit vécurent.

J’ai donc essayé de retrouver des traces dans les archives pour vérifier ces informations, et notamment l’acte de mariage du 4 juillet 1760 à Paris. Et c’est là où les difficultés commencèrent…



Descendants d’Étienne ARNOUL – extrait de « Réminiscences » page 6


Les archives de la ville de Paris

Exemple d’acte de mariage reconstitué de
Albert Arnoul et Sophie Pailleux le 13 février 1840.


L'état civil de Paris et plus généralement l'ensemble des Archives de Paris ont été profondément marqués par la destruction presque totale, lors des incendies de mai 1871 pendant la Commune de Paris, par les Communards, des registres paroissiaux du XVIe siècle à 1792 et des registres d'état civil de 1793 à 1859. Cette perte irréparable rend souvent difficile et lacunaire la recherche historique et généalogique à Paris. Depuis, l'état civil parisien antérieur à 1860 a été reconstitué, en partie seulement. Sur les 8 millions d’actes perdus, seul un tiers a en effet été rétabli. Et encore, les actes reconstitués sont très laconiques, sans aucun détail sur les parents ni les dates de naissance et professions des mariés. C’est très pauvre pour le généalogiste.

Évidemment, l’acte de mariage de Jean ARNOUL, le 4 juillet 1760 à Paris est introuvable, même reconstitué…

Histoire d’une fausse piste

Heureusement, il y a parfois d’autres sources d’informations dans les archives, mais cependant pas toujours très fiables comme nous le verrons. Par exemple ce Bulletin de la Société d'Histoire et d'Archéologie de l'Arrondissement de Provins (BSHAAP, Provins et sa région, n°148, 1994) et cet article sur « La poste aux chevaux à Provins » dont un extrait ci-dessous :

Pendant un siècle, une grande famille provinoise exerça la fonction de maître de poste, les Arnoul. Famille très ancienne, puisque leur nom figure dès le XVIe siècle dans les registres des paroisses de Saint-Ayoul et de Sainte-Croix. Jean Arnoul, baptisé dans cette dernière église le 25 novembre 1711, fut le premier maître de poste de cette famille. Son père, Nicolas Arnoul, époux de Marie Grosbois, était « ouvrier en laine ». Un premier mariage avait uni Jean Arnoul à Barbe Legros, veuve d'Antoine Deslions, de son vivant maître de poste à Chailly-en-Bière (Arch. municip. de Chailly-en-Bière). Ayant reçu son brevet de maître de poste le 20 avril 1760, Jean Arnoul se remariait le 4 juillet suivant. Une mention marginale portée sur les registres de la paroisse Saint-Ayoul, où se trouvait le relais de poste, indique que « Jean Arnoul, maître de poste, et Marie-Luce Pernet ont été mariés à la paroisse Saint-Gervais de la ville et diocèse de Paris ». Indication précieuse et surtout peu commune à cette époque. Ce fait prouve la notoriété du maître de poste, qualifié, quelques années plus tard, d'ancien « marguillier de la paroisse ».

Ce texte est assez surprenant, par les différences avec ce qu’on pensait déjà savoir, et tout cela mérite vérification :

  •      Déjà la date du baptême en 1711, n’est pas cohérente s’il est né en 1716. Or, j’ai lu quelque part, mais je ne sais plus où, qu’il aurait été baptisé à 23 mois le 25/11/1717 et non pas 1711 comme dans le texte. Un baptême tardif comme cela est inhabituel à cette époque, mais on dit qu’il est né à Grandpuits, et baptisé à Provins. Je ne suis pas le premier à avoir recherché cet acte dans les archives de Seine-et-Marne et je n’ai rien trouvé à Provins sur les paroisses de Sainte-Croix et Saint-Ayoul, ni sur les paroisses de Grandpuits et de Saint-Hilliers.  Il faut dire que les registres à cette époque sont difficilement lisibles et qu’il est facile de passer à côté en les feuilletant virtuellement à la souris. Malgré tout, cette information met sa date de naissance en janvier 1716, ce qui est cohérent avec l’âge de sa mort à 90 ans le 26 janvier 1806, notée dans son acte de décès à Provins. Cet acte précise aussi qu’il est né à Grandpuits et que les témoins sont son fils Nicolas Victor, 42 ans, maître de poste aux chevaux et Louis, 38 ans, marchand tanneur à Provins.

Acte de décès de Jean ARNOUL, le 26 janvier 1806 à Provins

  •         D’autre part, pour les noms de ses parents qui seraient Nicolas ARNOUL, ouvrier en laine et Marie GROSBOIS dans l’article, l’acte de décès ne donne aucune indication à ce sujet, et comme on n’a ni l’acte de mariage à Paris avec Marie Luce PERNET, ni même sa transcription à la paroisse de Saint-Ayoul dont il est fait état, ni l’acte de baptême à Sainte-Croix qui aurait pu nous informer, il faut donc chercher ailleurs pour avoir confirmation.
  •         Enfin son premier mariage qu’il aurait contracté avec Barbe LEGROS, veuve DESLIONS à Chailly en Bière, et non pas Berthe LEGAY interpelle.  J’ai alors recherché cet acte sur la paroisse de Chailly-en-Bière, et là, bingo. Cet acte du 18 septembre 1753 nous donne la confirmation qu’il est bien le fils d’Étienne ARNOUL et de Geneviève BOURON et qu’il s’est bien marié une première fois avec Barbe LEGROS, veuve d’Antoine DESLIONS et qui avait déjà 48 ans à la date du mariage. Antoine DESLIONS était lui-même maître de poste aux chevaux à Chailly-en-Bière, et on peut imaginer facilement qu’il y avait des intérêts financiers à ce mariage.
  •         Dernier point de vocabulaire : un « marguillier » est un Membre du « conseil de fabrique » chargé d'administrer les biens d'une paroisse, sous l'Ancien Régime et sous le Concordat.

Ces différentes erreurs peuvent s’expliquer par la difficulté à lire les actes de cette époque ou par des erreurs de transcription. Ainsi 1717 peut très bien passer pour 1711, et même Barbe Legros pour Berthe Leguay, d’autant qu’il y a déjà des Leguay dans l’environnement familial. Pourtant, Barbe Legros est bien lisible dans l'acte ci-dessous :



Acte de mariage de Jean ARNOUL et Barbe LEGROS, le 18 septembre 1753


Il eut de son second mariage avec Marie Luce Pernet, 14 enfants, dont 7 vécurent. Dans d’autres articles qui suivront, nous pourrons parler de tous ces descendants.

A suivre article 6 - Famille ARNOUL : Maîtres de poste aux chevaux (1/3)

Jean-Paul Arnoul


mardi 18 juin 2019

1 - Introduction à ma Généalogie

Introduction à ma généalogie

Dominique et Jean-Paul Arnoul (Photo Manuel Mendo, 2007)


Bonjour à tous,

J'ai décidé de faire ce blog généalogique pour vous informer régulièrement de l'état de mes recherches, et surtout les partager avec vous. Je m'efforce de compléter autant que possible la roue d'ascendance de mes enfants, et non pas seulement la lignée agnatique du nom Arnoul. On trouvera donc dans mes données les ascendants Alibert, du nom de ma mère, mais aussi les ascendants Emaille, du nom de ma femme Dominique, ainsi que les ascendants Péan du nom de sa mère. J'ai également creusé récemment à la demande de certains membres de ma famille quelques autres pistes comme les ascendants Lollichon, les ascendants Rault, ou encore les ascendants Coculet. Je viens aussi récemment de travailler sur les ascendants de mes cousins Legaux. (Avril 2020)

Ascendance ARNOUL et EMAILLE sur 4 générations


J'ai à ce jour une base généalogique de plus de 5000 fiches, publiée sur le site Généanet et gérée au quotidien avec le logiciel Généatique dont j'utilise les différentes versions depuis Généatique 2000.

L'objectif n'est pas de vous envoyer des arbres généalogiques abscons rassemblant des personnes inconnues, mais d'essayer de les faire revivre par des anecdotes reconstituées à partir des informations recueillies au fil de mes recherches.

Je suis né à Orsay en 1953, dans le département de Seine-et-Oise, car mes parents jeunes mariés habitaient à cette époque dans la maison familiale de Bures-sur-Yvette, où mon père Bernard Arnoul, travaillait comme électricien dans l'entreprise Arnoul Frères. Mes parents décidèrent par la suite de reprendre un fond de photographie (le métier de ma mère Janine et de son père André Alibert) à Nangis en Seine-et-Marne. C'est ainsi que sans le savoir mon père, revint s'installer au pays de ses ancêtres. J'ai moi même passé 3 ans (de 1969 à 1971) au Lycée de Provins qui est installé en ville haute, dans le palais des Comtes de Champagne et accolé à l'église St Quiriace. J'ai ainsi fréquenté sans le savoir les lieux où vécurent successivement plus de 5 générations de Arnoul. De même, en faisant des recherches sur la famille Alibert, j'ai constaté que beaucoup de Alibert étaient issus du département de Seine-et-Marne. Le cahier vert que m'offrit ma tante Simone Housseau à l'occasion de la naissance de mon fils Sylvain fut pour moi une révélation incroyable, et le début de mon intérêt pour la généalogie.


 Je voudrais ensuite remercier ici les principales sources qui m'ont permis de démarrer, puis de construire cette base généalogique.

Tout d'abord mes tantes :
- Simone Housseau ep. Arnoul (1925-1988) qui m'a offert en 1984, l'année de la naissance de mon fils Sylvain ma première généalogie de la famille Arnoul, sous forme d'un cahier vert écrit à la main,
- Jacqueline Arnoul ep. Certes (1918-2007) pour son ouvrage "Réminiscences " (IBSN : 2-7444-02271-0) qui est une mine de renseignements sur la vie des Arnoul depuis Jean Arnoul (1716-1806), données issues de ses recherches menées avec sa belle sœur Simone Housseau, et pour sa généalogie de la famille Certes,
- Geneviève Arnoul dite Ginette pour les originaux des photos anciennes des familles Arnoul, Géant et Houel, ainsi que pour la brochure sur la généalogie de la famille Boode rédigées par  B.J. Buma et Le Jonkheer D. W. Sickinghe en 1964. A ce jour, à 99 ans, elle continue de m'alimenter en photos et en informations sur la famille. Elle m'a également transmis les données de Serge Rousseau-Vellones qui a réalisé une généalogie de la famille Houel,

Mes cousins :
- Louis Arnoul qui a déchiffré l’exemplaire du livre de Justin Bellanger pour le rendre disponible sur ces pages, et dont le fils Jérôme, fait également des recherches généalogiques
- François Charles Alibert (1934-2013) qui m'a communiqué la généalogie de la famille Alibert, établie par son père Raoul Alibert, ainsi que des extraits du Mémorial des Alibert dont il est l'héritier.

Ensuite les auteurs de généalogies de différentes branches de la famille qui m'ont été transmises par ma belle-mère Renée Péan (ep. Emaille) :
- Yves Delin pour sa généalogie des familles Péan et Noël,
- Pierre Mélier pour sa généalogie des familles Chartier et Salmon,
- Michel Emaille-Léotard pour ses notes généalogiques sur sa famille.

Et d'autres contacts établis au fil des ans, à l'époque où l'on ne disposait pas des archives d'état civil en ligne, par l'intermédiaire de mes publications sur le web :
- Jean-Louis Viossat, cousin généalogiste à la 7ème génération, que j'ai rencontré grâce à Généanet, sur lequel cette base est indexée, et qui m'a permis de compléter la branche des descendants de Nicolas Victor Arnoul son ancêtre direct.
- Annie Meurgues-Canduro pour m'avoir permis de compléter l'ascendance des Péan de Gorron en Mayenne,
- Charles Bronner qui m'a permis de débloquer mes recherches du côté des ascendants de Mathias Ehré,
- Martha Rapp Stead (San Diego, CA) cousine à la 8e génération pour m'avoir fourni ses informations  sur la branche Jean-Mark Wurtz  dont le couple Hukler-Federspiel a émigré aux USA aux environs de 1836,
- Boris Pachany, dont la mère, Michelle Emaille-Léotard cousine de Dominique, a contribué à la rédaction du livre  de Pierre Lartigues, "La course au trapèze volant" qui relate les exploits de Jules Léotard.
- Élisabeth Pauly qui m'a permis de démêler l’écheveau des familles Millet, Fernique et Choiselat, un jour où nous nous sommes retrouvés chez ma tante Geneviève Arnoul à Paris.
- Lucien Varlet dépositaire de la généalogie des Alibert établie par son père Michel Varlet, et dont le frère François est un camarade de ma promotion d'école d'ingénieur (ENSEA, 1977). A l'époque on ne s'intéressait pas à la généalogie, et on ignorait tout de notre cousinage...

A ce jour, les outils informatiques qui permettent d'organiser les données collectées, les sites d'échanges entre généalogistes et la disponibilité des archives en ligne dans les différents départements français, révolutionnent complètement la façon de travailler. La consultation des archives en ligne permet notamment de consolider et de compléter la généalogie sans avoir à se déplacer. J'ai pu ainsi développer considérablement certaines branches de cette généalogie, comme les ascendants d'Eugénie Fauquette (1886-1953), et de Jeanne Renée Salmon (1883-1903), mais aussi plus récemment les ascendants d'Eugène Géant (1833-1917) sur lesquels mes tantes étaient bloquées.

                                Jean-Paul Arnoul, Juin 2019

PS : navigation simplifiée dans mes données sur mes pages perso 
Voir ici mon arbre généalogique sur Généanet