Voici le troisième et dernier article sur la première génération des descendants de Jean ARNOUL, avec ses 7e, 9e et 12e enfants qui eurent une descendance, article illustré par une galerie de portraits.
15 - Famille ARNOUL : Descendance de Jean ARNOUL (3/3)
Suite des descendants de Jean ARNOUL |
128-B.7 - Marie Adélaïde ARNOUL
Marie-Adélaïde ARNOUL, 7e enfant de Jean, est née en 1769, décédée en 1852. Elle était commerçante en lingerie.Elle a épousé en 1788, le sieur Louis Mathurin LESTUMIER né en 1745, décédé en 1814, qui était Maître de Poste à Nangis. Ils eurent ensemble quatorze ou quinze enfants dont cinq vécurent :
- Elisa Adélaïde LESTUMIER (128-B.7.1), l'aînée est née à Nangis en 1790. Elle a épousé en 1810 à Nangis, Joseph BARDIN né à Montargis en 1787 et qui était marchand de bois à Nangis. Ils eurent 2 enfants :
- Émile, né en 1817, qui était pharmacien à Troyes, décédé en 1851,
- Eugénie, née en 1820, qui a épousé M. LEROY. Elle est décédée en 1892. - Théophile LESTUMIER (128-B.7.2), né en 1796, décédé en 1835, qui était courrier de dépêches.
- Zélie LESTUMIER (128-B.7.3), née à Nangis en 1798, décédée en 1870
- Euphrosine LESTUMIER (128-B.7.4 ), née en 1803, a épousé M. PLUMARD
- Jean-Louis LESTUMIER qui était contrôleur des contributions et qui a épousé une demoiselle BILLY.
Famille de Marie-Adélaïde ARNOUL, épouse LESTUMIER
Jean-Louis LESTUMIER (128-B.7.5) le cadet avait épousé une fille très laide, mais très riche. Il habita Provins dans le cloître SAINT QUIRIACE, une maison située en face de la vallée de la Voulzie qui occupe l'emplacement de l'ancienne forteresse, dite tour de Janus qui faisait partie du mur d'enceinte de la ville au Moyen Âge. Il avait gardé de cette tour une belle salle gothique qui lui servait de salle à manger. Son luxe était les fleurs. Il avait construit des serres bien aménagées et ses produits furent couronnés de prix.
Devenu veuf, il recueillit ses deux sœurs veuves : Zélie et Euphrosine et leur fit partager les douceurs de son bien-être personnel bien que le caractère grincheux de celles-ci eût fait de cet acte de charité un acte d'héroïsme.
Sa sœur aînée Adélaïde, née le 2 novembre 1790, épousa le 17 décembre 1810 à Nangis Joseph Bardin, marchand de bois demeurant à Montargis ou il est né le 15 avril 1787. Fils mineur de Jean Baptiste Bardin, marchand de bois, Maître de poste à Montargis (Loiret) et juge au tribunal de commerce.
Leur fils Émile BARDIN fut un bienfaiteur pour sa ville de TROYES. Sa fille Eugénie, mal mariée, occupa une place de caissière puis, après son veuvage, revint à PROVINS s'occuper d'une vieille tante qui lui laissa tout son bien. Elle put ainsi quitter la ville haute, vétuste et sans confort pour aller habiter la ville basse, plus moderne, au milieu de quelques vieilles amies.
(D'après Réminiscences de Jacqueline Certes-Arnoul)
Les portraits de Marie Adélaïde, de Louis LESTUMIER, de Louise Sophie Luce, de Charles et de Jean ARNOUL reproduits dans ces articles, ont été confiés en 1928 ou 1930 par Mme Émile BARDIN, née Marie BEAUGRAND à Mme Henriette ROLLAND, née MANCHERON, fille d'Eugénie Louise Marie ARNOUL, et petite fille de Charles ARNOUL (64-5) qui les conservait dans sa maison de Concarneau où mes oncles et tantes ont pu les photographier en 1984 et en 1991. Au décès d'Henriette, les tableaux ont été transmis à son neveu.
Marie Adélaïde ARNOUL, épouse LESTUMIER |
Louis LESTUMIER, Maître de poste à Nangis |
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128-B.9 - Louise Sophie Luce ARNOUL
Louise Sophie Luce ARNOUL, 9e enfant de Jean, est née en 1773, et décédée en 1798 . Elle a épousé Honoré CURÉ, avocat (avoué) à Provins, en 1795, né en 1758 qui est décédé en 1837.Le couple eut 2 enfants :
- Louise Thérèse CURÉ (128-B.9.1) née en 1796 , décédée à 52 ans en 184, qui a épousé en 1814, Charles Claude MATTELIN, né en 1786, décédé à 71 ans en 1858 avec qui elle a eu 2 enfants:
- Aglaë MATTELIN (128-B.9.1.1) qui a épousé en premières noces un M. BERNIER, puis en secondes noces un M. WARTEL, officier, dont 2 enfants Berthe, épouse PRÉVOST de la MOISSONNIERE et Marguerite, épouse LAROCHE ;
- Charles (fils) MATTELIN (128-B.9.1.2 ) conseiller à la cour d'Appel de Provins, qui a eu lui-même deux enfants, Berthe, et Maurice.
- Jean-Honoré CURÉ (128-B.9.2), né à Grigny en 1797, avocat comme son père, décédé à 68 ans en 1865. Il a épousé Adèle BERTHIER, dont il a eu 2 enfants :
- Émile Honoré CURÉ (128-B.9.2.1), né en 1831, prêtre, décédé en 1907 ;
- Frédéric CURÉ (128-B.9.2.2), né en 1837, décédé en 1898.
Famille de Louise Sophie Luce ARNOUL, épouse CURÉ |
Ce dernier, Frédéric CURÉ était sous-préfet et humoriste. Il raconta l'histoire suivante :
Au retour des Bourbons, voulant bien faire les choses, le gouvernement eut l'idée de faire planter dans tous les chefs-lieux de canton du royaume, des croix pour affirmer les antiques croyances. Plusieurs vieillards de PROVINS donnaient les détails de cette cérémonie plutôt burlesque dont ils avaient été témoins : cinq croix furent édifiées sur les hauteurs de la ville et une près du cimetière au cours d'une procession en tête de laquelle marchaient les autorités de la ville, suivies d'un régiment de hussards. La croix qu'ils suivaient était colossale, quarante hommes, dont la plupart étaient porteurs à la halle aux blés, avaient d'autant plus de peine à la porter qu'un religieux missionnaire, chargé de présider à la fête, était juché à califourchon sur la croix et, à chaque halte, sermonnait les Provinois du haut de cette chaire d'un nouveau genre.
Louise Sophie Luce ARNOUL |
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128-B.12 - Etienne Auguste ARNOUL
Etienne Auguste ARNOUL, 12e enfant de Jean ARNOUL a été maître de poste aux chevaux à Maison-Rouge. Il est né en 1777, et décédé à 64 ans en 1841. Il a épousé vers 1812, Marie-Thérèse THOMASSI, née en 1791, décédée à 72 ans en 1863. Ils ont eu ensemble 2 enfants :
- Auguste Victor ARNOUL (128-B.12A.1), né en 1812, décédé en 1881 à 68 ans. Il épousa en 1841, Louise Thérèse THOMASSIN, avec qui il eut 2 enfants :
- Louise Marie ARNOUL (128-B.12A.1.1 ), née en 1843, épouse de Félix DANES, officier, décédé en 1899, dont 3 enfants, Mathilde, née en 1871, décédée en 1925, épouse de Jean-Albert CLARKE de DROMANTIN , Charles DANES et Paul DANES ;
- Auguste Louis ARNOUL (128-B.12A.1.2 , né en 1845, décédé en 1904), qui épousa Marie Aline Juliette POPELI, dont 2 enfants : Marie Thérèse ARNOUL (1882-1973), épouse de Henri GARNIER, et Marie-Madeleine ARNOUL (1884-1966) épouse de Nicolon des ABBAYES.
- Louise Augustine ARNOUL (128-B.12A.2), née en 1814, décédée à 77 ans en 1891 qui épousa Hector REMOND D'ANDREZEL, né en 1796, décédé à 83 ans en 1879 avec qui elle eut 2 enfants :
- Hector REMOND D'ANDREZEL (128-B.12A.2.1), né en1837, décédé en 1906, époux en premières noces de Pauline DUFFOY (1846->1872), dont un fils Georges, et en secondes noces d'Ernestine BRIARD (1851-1937) ;
- Jeanne REMOND D'ANDREZEL (128-B.12A.2.2 ), née en1852, décédée en 1937, épouse de Jules REMOND.
Étienne Auguste ARNOUL était riche, et il a fait construire l'église et la mairie de Maison-Rouge. Il avait aussi la réputation d'aimer trop les femmes, et il eut sans doute un enfant avec Mme de SAINT MAUR, enfant que M. de SAINT MAUR fut obligé de reconnaître sous le prénom d'Hector, mais qu'il refusa de recevoir sous son toit. Il répudia alors notoirement sa femme.
Hector de Saint Maur, fils adultérin d'Étienne Auguste ARNOUL |
La ressemblance de cet Hector de SAINT MAUR avec Louis ARNOUL (Sosa 64), grand-père de Justin BELLANGER, auteur de ces lignes, était frappante. Le portrait d'Hector (fait en 1880) existe à la bibliothèque de PROVINS et le portrait de Louis, fait par son fils Albert (notre arrière-grand-père) et conservé chez lui, montre cette similitude de traits. (Nous n'avons pas retrouvé ce tableau.)
Sa femme Marie-Thérèse THOMASSIN était issue d'une famille provinoise dont on retrouve les traces les plus anciennes, car ses membres jouèrent un rôle fort honorable dans l'histoire civile et militaire (Nicolas THOMASSIN fut lieutenant de bailliage de 1465 à 1470). Sa femme, dis-je, était très petite, mais douée d'une activité et d'une énergie presque virile. Elle gouvernait à la perfection son exploitation agricole, étant à la fois redoutée et chérie de son personnel. Elle avait un don pour amadouer les taureaux et rendait soumis les plus récalcitrants rien que par le regard et la voix.
Justin BELLANGER, alors qu'il n'avait que cinq ans, se rappelle, lors d'une visite à cette parente, l'incident suivant :
Alors qu'ils étaient tranquillement à table, un brouhaha se fit entendre dans la cour, un taureau s'était échappé et menait grand bruit. Le personnel de la ferme, affolé, fuyait en tous sens. Mme THOMASSIN se leva et quitta la pièce en s'excusant. Elle alla lentement droit sur le taureau qui voulut d'abord se jeter sur elle, puis, à son regard, s'immobilisa. Elle le calma de la voix et parvint même à le flatter comme la plus douce des vaches. Elle le fit rentrer sans mal dans son étable. L'incident était clos.
(D'après Justin BELLANGER, "Ma famille" )
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Portrait de Jean ARNOUL, retouché par mon cousin Louis ARNOUL |
À bientôt sur mon blog, pour connaître la suite de l’Histoire des ARNOUL et des familles associées.
Jean-Paul ARNOUL
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